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31 octobre 2014

Multiplex pour multicons

Nous assistons peut-être à la fin d’un dernier moyen pas cher de partager ensemble un spectacle : celui d’occuper un fauteuil dans une salle de cinéma.
Curieusement, ce sont les salles multiples qui auraient dû prolonger l’aventure cinématographique, qui seront parmi les premiers fossoyeurs d’un 7me art vu collectivement. Autre phénomène, ce seront les salles dites d’art et d’essai qui survivront et retarderont, en tout cas, la fin de l’aventure.
Les techniques de voir un film récent, comme le home cinéma, ont fait perdre des spectateurs. C’est surtout l’ordinateur de bureau, branché sur un écran large (certains sont d’une taille appréciable), ayant de multiples fonctions et donc beaucoup moins cher que le home cinéma trop spécialisé, qui est le véritable concurrent.
Le PC complété par les tablettes et autres écrans portables pourraient porter un coup fatal à l’exploitation des salles.
Un utilisateur de la Toile un peu averti n’ignore pas les sites de « pompage » des films les plus récents. Licitement sur abonnement ou illicitement par des recherches simples, l’utilisateur peut mettre dans la mémoire des plus modestes ordinateurs, des films dont certains ne sont même pas sortis ! Il peut faire son cinéma quand il le décide. Pour peu qu’il ait branché deux bons amplis, le tour est joué.
Un habitué des salles, a pu se rendre compte de la dérive commerciale de ces endroits publics, pas toujours fréquentés par des gens respectueux des autres et de l’environnement. Le remue-ménage pendant les projections, les portables qui s’allument et parfois ne s’éteignent pas pendant de longues minutes, l’agressivité des utilisateurs quand on leur demande de les éteindre, les pop-corn qu’on mastique parfois bruyamment, l’absolu sans gêne des groupes qui s’envoient des blagues et ne restent pas en place lors des séances, les réactions bruyantes des plus immatures, le décor quasiment de guerre civile quand on rallume au spectacle des déchets, sachets éventrés, frites écrasées, etc., tout cela fait en sorte que souvent on regrette de s’être fourré dans ce guêpier.
Ces inconvénients sont de loin supérieurs aux quelques radotages de vieilles femmes sourdes, aux bruits de leur râtelier à chaque déglutition, dans les cinémas d’art et d’essai. Ah ! qui dira jamais le doux silence des entractes, l’absence de publicité et le charme appréciable d’une conversation à voix basse en attendant que la salle soit plongée dans l’obscurité !

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Les ensembles multiplex permettent au curieux une nouvelle approche sociologique d’une société de consommation en pleine activité ludique et masticatoire.
On y recense les ravages dans l’éducation des victimes elles-mêmes, gagnées par la commercialisation totale.
Les propriétaires de multiplex se font du pognon avec tout. Ils exploitent avec la vente des bonbons et du pop-corn, la débilité croissante du spectateur en mettant à l’écran des navets de tous genres, de la violence à la guimauve. On y sent monter une grande bêtise générale qui descend de l’écran pour y remonter, dans une sorte de va-et-vient entre le spectateur et le film.
C’est un boomerang qui finira par péter à la gueule de nos businessmen et de nos hommes politiques, lorsqu’ils auront réussi leur coup et fait de nous des imbéciles à vie. À moins de nous parquer comme des bœufs dans des baraques encore plus grandes, du type « mille vaches », pour nous filer des spectacles halloween et des séries musclées, je me demande ce qu’ils feront, quand le peuple ruminant ne regardera plus passer les trains et qu’il faudra le calmer par autre chose.
A se demander si les voyous qui nous dirigent, n’iraient pas jusqu’à remonter des camps de concentration avec les tôles rouillées des usines vides, en séance forcée, pour des lavages de cerveaux aux films américains de propagande. En cas de grosses émeutes, ce serait la réponse logique de leur démocratie !

30 octobre 2014

Nique ta meuf.

Le métier de rappeur est très particulier. Il s’agit de faire croire qu’on est révolté à tous propos et en toutes circonstances. Ça, c’est pour plaire à la clientèle. Pour le louk, on s’intéresses à ce qui se fait de mieux dans la mode du mal fichu, en surveillant la concurrence.
Là-dessus, on choisit ses imprécations, on y mêle des anathèmes personnels pour rendre le texte le plus percutant possible. Le débit rapide impressionne. Plus c’est rapide, plus les amateurs sont persuadés que c’est de l’improvisation. N’en comprendre que la moitié est le signe que le rythme est soutenu. Seules les expressions fortes sont répétées et audibles. Le reste relève de l’à-peu-près conférant le mystère, pour en revenir au leitmotiv (refrain fait ringard).
Le rappeur a la haine. Il souffre. Tout au moins, il voudrait le faire croire. On voudrait qu’il ait une réserve de résilience. Il en a plus qu’on ne le croit.
Pour avoir une chance d’y faire son beurre, il convient d’incorporer des expressions soit entendue dans les quartiers périphériques par les bandes de jeunes, soit de les fabriquer soi-même, en traduisant des films américains de série B, tout en restant dans un registre qui n’attente pas à la société bourgeoise, si on veut se faire du blé.
Stromae n’est pas un rappeur, mais c’est un produit dérivé qui met en musique tous les malheurs du monde.
Pour les débutants, la chaîne en or poinçonné 24 carats, peut s’acheter 20 € Pelikanstraat à Anvers. Elle se ternit rapp…idement, mais on peut quand même faire quelques salles avant que cela soit vraiment visible, que ce « putain d’or, c’est pour niquer ta mère ».
Célébrer les putes, les flingues et les lingots, c’est s’assurer du cash dans des clubs qui ferment les yeux sur l’âge de la clientèle.
Il est de bon ton d’arriver dans une Mustang rouge des années 70 et de sauter par-dessus la portière comme dans les films américains.
La casquette noire est XL pour qu’elle tombe presque sur les yeux, penne en arrière et retenue par l’arête du nez. Pour ceux qui n’ont pas le blair qui saille, on peut serrer sur le front, sauf que ça fait mal après une heure de déhanchement dans la chaleur et les cris.
Il s’agit de tenir des propos surprenant, mais attention, pas sur tout. Le lieu est public, aller à contresens de l’opinion générale, mais pas se retrouver sur les bancs de la correctionnelle. C’est pour du flan, ne l’oublions pas.
Ce qui est porteur aujourd’hui c’est l’apologie de l’EI, du Daech si l’on préfère, mais pas trop en faisant gaffe. On fait comme si on était horrifié. On lit la presse le matin, on voit la tendance, et on balance trois ou quatre contrevérités parsemées d’injures.

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La pub se fait gratos sur la Toile, des posts Facebook, Instagram, des publications de selfies sur mail, Twitter etc.
Important, la grosse bagouze au petit doigt (pour le micro) visiblement du toc le plus bas de gamme possible. La tête de mort sur laiton ne se fait plus. Les tatouages sur les avant-bras sont presque obligatoires, en tee-shirt les bouts de manches roulés au-dessus des biceps (pour ceux qui font de la muscu depuis six mois), ça en jette. On se rappelle les jaquettes en or des dents de Joe Star.
Les manchons en fin voile simulant le travail du tatoueur, ça se voit trop dans les petites salles. Pour que ça fonctionne, il faut que le client y croie.
Toujours faire preuve de courage, surtout si on a fait de la gonflette. Tout dépend des lieux. Si la scène n’est pas trop surélevée, on a intérêt à prendre un batteur castard qui peut faire le coup de poing, sinon, sur la scène inaccessible, on peut agresser les premiers rangs. La salle adore ça !
Traiter les politiques comme de la merde, c’est courant. Parler de Dieu comme à un pote, il faut voir. Surtout, ne pas en remettre sur la question, des fois qu’il y aurait des détraqués authentiques dans la salle.
Bref, un métier qui s’apprend.
Les meilleurs s’y font beaucoup de thunes. Ils vivent rarement comme ils se décrivent dans leur business. Le plus dur, c’est de raconter une histoire que l’on tient bien, de dix manières différentes, de sorte que le public acquiert la conviction que le rappeur est un poète de l’instant à l’imagination la plus vive, alors qu’il fait la même chose tous les soirs.

29 octobre 2014

Bêtise et psychopathologie.

L'EI enrôle avec succès des milliers de volontaires. Des types qui détaleraient comme des lapins dans leur patrie respective au moindre coup de feu, deviennent sous le pavillon noir des lions invincibles ! C’est à n’y rien comprendre.
Les candidats au djihad proviennent principalement de pays arabes, mais on y dénombre des citoyens de plusieurs pays européens. Ces volontaires ont ouï dire que se créait un califat sur des territoires de Syrie et d’Irak. Ils ont été poussés dans cette ardeur à combattre par d’habiles propagandistes disséminés dans et autour des mosquées, transportés d’enthousiasme aussi par la vague de propagande tout azimut qui déferle sur Internet, réseaux sociaux, diffusions de vidéos et autres supports électroniques. Ces aventuriers sont devenus criminels par dévotion ! Vu sous cet angle, l’islam est aussi tranchant qu’une guillotine et ils font d’Allah, un dieu bien sanguinaire.
Au niveau de l’Union européenne ils seraient environ 2.000 aventuriers à s’être embarqués dans l’aventure sanglante.
En marge de cette curieuse guerre, on se demande ce qui pousse des personnes, d’apparence normales, à se ruer au combat à la vue des vidéos d’otages que l’on décapite ou de ces lycéennes razziées que l’on viole et marie de force aux combattant de cet étrange État ?
Du point de vue philosophique, on est loin de comprendre la psychologie de comportement de ces soldats qui rappellent plutôt le Moyen-âge.
Socrate aurait-il tort de considérer que la méchanceté est acquise, plutôt qu’innée ?
Si elle est acquise, l’homme ne serait méchant que par la contrainte de l’éducation et de l’environnement. Il serait donc amendable et devrait bénéficier de l’indulgence des juges et des Autorités.
Est-il possible de poser de tels actes pour le plaisir du mal ? Cela ne correspond pas à la pensée socratique.
On pense immédiatement à Hannah Arendt, au procès du criminel nazi Adolf Eichmann, découvrant un fonctionnaire « normal » et médiocre, avec le zèle du petit employé qui se perfectionne dans sa volonté de suivre les ordres et de bien les exécuter.
La dimension religieuse de l’EI n’est-elle pas comparable au culte d’Adolphe Hitler ?
Le mal est banal. Il est à portée constante dans la possibilité humaine de le pratiquer. Sans barrière morale et sans trop de connaissance critique du bien et du mal, n’importe qui peut descendre dans la rue une arme à la main et faire de nombreuses victimes avant de se faire abattre.
C’est seulement une absence critique de jugement, l’incapacité de distinguer un lien intime avec l’humanité tout entière, qui fait d’un nazi ou d’un djihadiste l’un et l’autre sous influence, des individus qui ne réfléchissent pas aux actes qu’ils commettent. En d’autres termes, c’est la bêtise qui pousse ces assassins à l’adhésion aveugle d’un projet criminel : transformer en réalité, le fantasme d’un dieu sublimé et distributeur de mort.
Sous cet aspect, la bêtise est immorale. Elle se distingue de l’idiotie par l’immaturité saisissante d’un raisonnement toujours faux. C’est une disposition de l’esprit qui empêche la propre critique des crimes que l’on commet. Le criminel endurci prit de la plus folle témérité qui tue tout sur son passage, hommes, femmes, enfants, le fait parce qu’il est incapable d’imaginer ses actes comme étant les causes de la souffrance infinie de ses victimes.
Les djihadistes ne montrent aucune forme d’empathie pour leurs opposants. Leur incapacité pathologique de se mettre à la place de ceux qu’ils éliminent et font souffrir de mille manières, les classe dans la catégorie des psychopathes, mais des psychopathes intellectuellement diminués, ce que d’ordinaire ces derniers ne sont pas.
Le djihadiste est seul au monde, dans une bulle avec sa foi et son idéologie de bazar qui tourne à la haine des autres.

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Cette bêtise est extrêmement dangereuse puisqu’elle fait du prosélytisme parmi la foule immature, souvent dans le terreau propice de la grande banlieue des municipalités abandonnées.
Les techniques du monde occidental de production réduisent justement une partie de la population à perdre peu à peu conscience d’elle-même par des tâches parcellisées.
Voilà le décor planté.
La bêtise est ici celle de l’inné et de l’acquis assemblés.
Comme pour Eichmann, tout médiocre employé du système qu’il était, il n’en était pas moins influencé par la personnalité d’Adolphe Hitler. Sans « l’idéal » national-socialiste, Eichmann eût été collectionneur de timbres poste, joueur au scrabble et fait trois ou quatre enfants à son épouse. On n’eût jamais entendu parler de lui.
Le djihadiste est un monstre, mais s’il l’est, c’est parce qu’il l’a toujours été sans le savoir, les circonstances ont permis sa monstruosité qu’il avait en lui, nourrie depuis l’enfance. L’élément déclenchant est l’idée qu’il se fait de dieu. La veille de sa vocation meutrière, il n’avait aucune perception du divin et était à attendre, sans savoir quoi, dans la société de consommation.
C’est ça la bêtise criminelle, dont on ne revient que blessé et dangereux. Voilà pourquoi ceux qui sont de retour d’Irak et de Syrie sont irrécupérables.

28 octobre 2014

Ambition, sexe, argent, religion…

À vrai dire, je ne poursuivais aucun but précis en débutant. J’avais vaguement une résolution qui était de « vider mon sac » grâce à un nouveau pouvoir des anonymes de le répandre, non pas dans le public, mais au hasard de qui aurait la curiosité d’en connaître. Je l’ai fait un peu comme pour une brocante, en déversant tout sur le trottoir, dans l’état dans lequel vous le trouvez.
L’incipit provocateur « Petite chronique d’ambition, d’argent, de sexe et de religion… » ?... à un moment où je n’avais aucune idée de ce qui deviendrait une accumulation de textes comme dix annuaires de téléphone. Aussi, qu’on me pardonne, si on y trouve beaucoup de Dupont et de Martin.
L’ambition. Elle n’était pas la mienne en ce qu’entendent les illustres qui nous gouvernent, puisque leur ambition ne nous est connue que par des manifestations de modestie ?
Il faut renoncer à savoir, écrit Anatole France, mais il ne faut pas renoncer à juger. Cette réflexion est assez paradoxale. Comment peut-on juger sans savoir ? Nous en sommes tous là ! Personne ne possèdera jamais tous les éléments d’un procès, surtout pas les juges.
J’ai procédé comme tout le monde : lecture des journaux, discours et faits connus. Comment faire autrement ? N’est-ce pas le propre exclusif des journalistes que je brocarde de prétendre tout savoir des faits rapportés (même pas de première main) ?
Cependant, s’y ajoute parmi les déconneurs dans mon cas, quelques choses d’autre : une dimension philosophique avec des références d’auteurs et des analogies historiques. Roland Dubillard prévient son petit monde « On parle le mieux de ce que l’on connaît, mais pourquoi parlerais-je de ce je connais ? Car je parle plutôt pour connaître ».
L’écriture est plus souvent révélatrice de celui qui écrit que de celui sur lequel on écrit.
Après l’ambition vient l’argent. Ce moyen de remplacer le troc, trop compliqué et impossible à transposer dans des sociétés complexes, est devenu un pouvoir totalitaire et quasiment absolu en passe d’éclipser tous les autres : la démocratie, les vertus, les qualités humaines et la solidarité nécessaire à une entente pacifique des foules.
L’argent fausse tout et finit par abîmer jusqu’aux rapports entre des êtres qui s’aiment.
La fortune et son habillage convenu, font de la vie une représentation au milieu de laquelle l’homme le plus honnête devient comédien malgré lui.

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Nous nous mentons à nous-mêmes et aux autres. La plupart du temps à cause de l’argent – qu’on en ait ou qu’on n’en ait pas. Le fric fausse tout et manipule tout : notre rapport avec le travail que l’on magnifie et que la plupart des travailleurs trouvent immonde, obligatoire, sans intérêt et pénible ; le patriotisme que l’on exalte ou n’exalte pas, en fonction des biens qu’on a acquis dans sa patrie, qui nous la fait aimer ou haïr ; la politique qui nourrit si bien son homme qu’il faudrait être ingrat pour la dénigrer ; les économistes qui sont économes d’idées selon Galbraith, et qui attendent que le cortège passe devant leur porte, pour se porter bravement à sa tête, en se demandant combien cela va-t-il leur rapporter ?
De sexe, comme l’a écrit Rémy de Gourmont « … de toutes les aberrations sexuelles, la plus singulière est peut-être encore la chasteté ». Le sexe, seul capable de tenir tête à l’argent, parfois d’y succomber et à d’autres moments s’y montrer en souverain absolu, valeur hautement ajoutée ou marchandise sans intérêt, s’utilisant ou se jetant dans un mépris de l’autre, un peu comme l’argent, en quelque sorte.
Le sexe, comme un autre langage du pouvoir, un système clos comme l’argent et comme lui, on ne peut y échapper sans verser dans la marginalité et risquer la mort sociale, selon Louis-Vincent Thomas.
La religion : cet exutoire des peurs et des bêtises, la religion aussi meurtrière que l’argent dans les luttes que les hommes se livrent, si envahissante que même les plus farouches défenseurs de la démocratie et de la laïcité finissent par lui ménager une place prépondérante et dominante. Léon Bloy s’y connaissait lui, le grand chrétien, en matière de conscience « Qu’est-ce avoir une bonne conscience ? C’est être persuadé qu’on est une parfaire canaille. ». Les religions source inépuisable de profits à un point tel que Big Brother les respecte, comme les milieux concernés respectent les milliardaires.
Il faut prendre les religions pour ce qu’elles sont : une façon d’aider à vivre. Selon Hobbes la meilleure preuve qu’il existe une intelligence extraterrestre, c’est qu’elle n’a pas essayé de nous contacter. Malheureusement, l’esprit religieux n’est pas un esprit tout court. Il manque d’humour. Et il ne fait pas bon, dans certains pays, d’oser dire que les écrits n’y sont que sornettes.
Pourquoi ces chroniques, le temps perdu qu’elles supposent ?
Zeus aurait juré n’avoir jamais couché avec Io. Ce parjure divin expliquerait que ce dieu suprême ne punirait pas ceux qui mentent sur leurs amours.

27 octobre 2014

La démocratie se taille…

Le capitalisme aujourd’hui n’est guère contesté, pour différentes raisons, la principale étant le lobbying des puissances d’argent, les autres étant la peur de l’inconnu et encore la prépondérance des activités industrielles et financières sur la démocratie politique. Le capitalisme n’est même pas examiné comme une organisation défaillante de régulation des productions et des échanges, susceptible d’amélioration.
Il est, malgré les avatars sérieux actuels, le seul régime économique recommandé par le gros des personnels d’université comme le plus propice à la démocratrie, même si les PIGS (acronyme pour Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) sont parmi les premiers pays d’Europe a « bénéficier » de gouvernements technocratiques sans majorité ou de convenance pour satisfaire aux exigences du FMI et de la Commission européenne.
Il est donc faux de prétendre que le capitalisme favorise l’essor de la démocratie.
En Belgique, on assiste avec le gouvernement Michel à la double déstabilisation de la démocratie, puisque le gouvernement met en œuvres des réformes, comme le saut d’index, qui ne pourraient être le résultat d’un consensus de la population, sur un fond d’hégémonie de la société du Nord, par rapport à la sous représentation fédérale du Sud.
Il n’est guère de jour sans que l’on entende « la sortie de crise, c’est pour bientôt » ou « on renoue avec la croissance » et enfin « la courbe du chômage va s’inverser ».
Les crises ne finissent pas toujours bien. Celle de 1929 s’est soldée par la guerre de 39.
Depuis 2008 nous subissons une autre crise. Les remèdes adoptés depuis six ans n’ont produit qu’une monstrueuse dette publique et un appauvrissement des forces productives, croissance nulle et chômage en hausse.
Tout bien considéré, la crise de 2008 était déjà inscrite dans les pratiques financières de la fin des années 70. L’inflation a en partie freiné le processus jusqu’à l’avènement de l’euro. La dette publique a eu le même effet en laissant courir les déficits. Qu’est-ce qu’un déficit sinon une inflation à rebours, qu’on paiera plus tard.

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L’échéance que l’on retarde a eu le même effet d’attente dans le divorce évident entre démocratie et capitalisme, exactement comme une remise du jugement d’un procès par les tribunaux. Et pour une fois les demandes de remises viennent des deux parties, puisque les causes du divorce sont dissimulées par celles-ci à l’opinion publique.
Le dossier à charge concernant le capitalisme est important : crise bancaire, crise fiscale et crise de l'économie réelle. La crise révèle avant tout les efforts d'un capital qui cherche à se soustraire de ses obligations vis-à-vis du travail par une « grève » de l'investissement. Le but est de recadrer les dépenses et les frais pour les personnels afin de faire évoluer les profits à la hausse.
L'économie a pour finalité le dividende du capital, avec la complicité des pouvoirs publics. Le recadrage du secteur privé tient lieu d’exemple aux pouvoirs publics qui veulent mettre leurs personnels aux normes du privé, alors que la démocratie si elle était appliquée tendrait à faire le contraire, le secteur public étant l’exemple vers lequel le secteur privé devrait tendre.
L’objet de ce débat est le citoyen lui-même qui sous la pression des événements et celles des médias généralistes, considère déjà la loi du marché comme la seule règle.
La théorie libérale considère l'endettement des États comme le résultat des libéralités de ceux-ci, suite aux demandes excessives des citoyens.
On sait qu’il n’en est rien et que l’augmentation de la dette publique provient en grande partie des frais d’organisation de la démocratie dans les États, tout en constatant que cet accroissement des dépenses ne constitue pas un retour sur investissement. Autrement dit l’appareil d’État est coûteux et inefficace. Il est rongé par deux sources de dépenses celle de l’appareil dans ses fonctions et représentations et la générosité vis-à-vis des grands groupes industriels et bancaires, rendues possible par le désintérêt croissant des citoyens dans les appareils d’État qu’ils mettent en place lors des élections.

26 octobre 2014

Le cas Michel.

D’ici la fin de l’année, c’est quasiment une certitude, le pays devra aborder « le cas Michel ». Ce libéral modéré, passé du côté de la droite flamande la plus dure, entraîne tout un parti dans sa fuite en avant.
Voilà à peine quinze jours que le gouvernement Michel est installé et on a rarement vu autant de critiques de la part des francophones.
Bien entendu, le Ps est dans son rôle d’opposant, mais tout de même au train où il va, Michel fait le jeu de la N-VA. Ce ne sera bientôt plus Bart De Wever qui demandera la séparation d’avec les francophones, mais les francophones eux-mêmes !
Prenons par exemple l’accord de Michel du droit à l'allocation d'insertion pour les moins de 21 ans, comme l'âge maximal pour introduire une demande d'allocation d'insertion qui passe de 30 ans actuellement à 25 dans le programme du gouvernement, 78% des bénéficiaires de ces mesures habitent en Wallonie ou à Bruxelles.
Les chemins de fer, la politique de la famille, les retraites… même les flics sont contre lui, qu’est-ce que le MR et Michel ne vont pas encore inventer pour gaver les riches du travail des pauvres ! C’est dire comme la grève générale de décembre va chauffer les esprits en Wallonie.
Les saluts aux anciens de la SS flamande, les anniversaires des vieux troubadours du Reich nazi, les déclarations racistes, les attitudes provocatrices sur la nature des procès de la collaboration flamande, sont le fait de la N-VA et du Vlaams Blok. A-t-on entendu la moindre protestation de cet amour pour les Adolphins de ce gouvernement ? Le CD&V et l’Open-Vld rigolent sous cape, pas clairs non plus sur le passé de la Flandre éternelle, plus Guillaume II que Jean Jaurès ; puisque les regards se portent ailleurs, autant profiter du spectacle.
Que n’aurait-on dit si des notables de Bouillon au gouvernement avait fondé par le passé un club rexiste ardennais !
De Wever défend la position de Francken et soutient Jan Jambon. Ce que les francophones appellent une faute grave, l’Anversois n’y voit que des chiures de mouche.
On en vient à se demander si Charles Michel a bien mesuré, ce que la droite flamande a de dangereux pour l’avenir de SA Belgique ?

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Bien entendu, Di Rupo prolongé aurait été dans la nécessité de proposer quelques mesures impopulaires. Compte-tenu de son appartenance à un parti centriste qui n’a plus de socialiste que le nom, il aurait certainement été d’accord pour des mesures tendant à épurer la dette par des restrictions dans tous les domaines, puisqu’il souscrit aux normes européennes et au système économique. Qu’il ait été aussi loin que Michel, quand même pas.
Pauvre droite wallonne ! Un Bacquelaine, un Reynders, un Ducarme, ministres, si c’est ça la nouveauté qui va donner la réplique en face, autant demander le rattachement tout de suite à notre ancienne mère patrie.
L’argument d’Onkelinx est imparable « 75 % des citoyens-électeurs francophones ne sont pas représentés au sein du gouvernement. 20 députés francophones ont accordé leur confiance au gouvernement, 43 ont dit non. Cela veut dire qu’à l’avenir, les partis flamands composant leur exécutif au nord pourront dire : ʺOK, pour le fédéral, on prend qui parmi les francophones ?ʺ Voyons, choisissons… »
Que répondre à cela ? Sinon que Michel, dans sa soif de pouvoir, a été fort imprudent. C’est tout l’avenir de son parti qui est en jeu. Le débat au MR a été une véritable mascarade dans laquelle personne n’a mesuré la crise possible en interne et dans la fourmilière externe, tout à la passion des emplois que l’accord ouvrait aux caïds du bureau.
Michel restera peut-être dans l’histoire, le francophone qui aura aidé l’extrême droite flamande à en finir avec la Belgique.
Et je ne crois pas que les manuels scolaires seront tendres avec lui.
Quant à la crise économique, Michel fait comme Hollande. Il croit qu’il suffit d’aimer l’entreprise et détester ceux qui y travaillent, pour refaire de la croissance !

25 octobre 2014

Wenn ich Kultur höre…

Show d’avocats : après Milquet à la culture FWB, voici Reynders au fédéral.
C’est notre grand touriste Reynders qui a la charge de la culture fédérale, dans ses compétences de vice-Premier ministre. L’horaire est complet, entre les voyages d’inspection de nos ambassades, les séjours touristiques au titre de missionnaire économique dans les tournées bisness d’Astrid et Laurent, il pourra se faire photographier avec Modiano.
Voilà un agenda de tour-operator ministériel bien chargé.
Reynders, de passage en Belgique, pourrait peindre des décors, jouer de la clarinette dans l’orchestre national, faire l’hallebardier dans un drame d’Hugo au Théâtre des Galeries, etc.
Les accords de Michel avec les Flamands prévoiraient jusqu’à 30 % de subventions en moins !
Il est vrai que cela touche peu les créateurs qui sont peu ou pas du tout aidés. Écrire, peindre, composer de la musique, n’est pas un métier. Un vrai métier, c’est quelque chose où on s’emmerde royalement pour enrichir les autres. La création artistique, ça l’est rarement.
Ces 30 % vont faire mal aux rares métiers où, justement, on ne s’emmerde pas trop, parce qu’ils touchent à l’Art : régisseurs, costumières, maquilleuses, machinistes, seconds rôles, flûtistes d’orchestre symphonique ou animateurs des salles de la culture.
Sans aucune illusion sur le sens officiel donné à l’art, la culture est entrée en résistance depuis longtemps. Á part quelques chouchous des Autorités, des vedettes étrangères, des animateurs de chaînes radio-télévision, tout le monde y crève généreusement de faim.
Voilà longtemps qu’on ne subsidie plus que l’Art conformiste et patriote, célébrant les vertus, les parties carrées des sponsors avec les choristes, les belles manières des plaisantins, les suppôts des échevinats de la culture plus ou moins socialistes en Wallonie, nationalistes en Flandre.
Cela donne des Fadila Laanan, des Milquet et des Didier Reynders. Splendeur des mauvais choix et des diktats politiques, ces protecteurs des arts sont des variantes des aventures de Bisounours, d’In Fine la juriste et de Casimir-le-voyageur.
Il en est ainsi des Fregoli de la politique-spectacle. Ils finissent par ne plus faire que du spectacle.

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On se demande comment Didier-la-combine va bien pouvoir gérer ce qui va rester de la culture, lui qui n’est jamais là ? Dans son speech d’idolâtrie pour nous annoncer la bonne nouvelle, Chastel a cru faire le mariolle en rappelant la demande de synergies et de gain d’efficacité réclamée à l’ensemble des institutions fédérales par les grands esprits qui entourent Charles Michel !
Voilà le mot est lâché. En culture, Reynders a trouvé la synergie. Ce sera une sorte de spectacle total, une soirée théâtre philharmonie et folklore : Richard III du grand Will (évidemment) condensé en un acte, suivi du ballet Casse-noisette de Tchaïkovski alliant danse et musique, pour finir par Charlemagne contre Tchantchès, un spectacle de marionnettes liégeoises depuis la salle du Trianon à Liège.
Ce qui permettra aux danseurs, musiciens, comédiens et montreurs de se produire en une soirée, pour faire chômeurs les autres jours.
Mais il y a mieux, deux députées de la N-VA s’opposent à la création d’un musée d’Art contemporain à Bruxelles ! Non seulement avec les deux ministres on était mal, ave les N-VA en renfort ; c’est carrément le blitz de la culture… Ces dames auront dû lire la pièce de théâtre de Thiemann d’où est sortie la célèbre réplique « Wenn ich Kultur höre… », elles ont sorti leur goedendag.
Ce sera la kultur totalitaire ou rien ! Les autres, les décrocheurs de lune, les flemmards à la guitare, les naufragés du rock, les peintres du dimanche en huit, les fous de la plume et les toquards de la sculpture sur pattes de mouche pourront toujours s’adresser à l’échevinat de leur ville respective, en raison de l’économie ambiante, les portes des maisons de la culture leur seront poliment fermées au nez.
Reste une synergie à exploiter, un numéro de claquette d’un couple mythique Reynders et Milquet (nouvelle star de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles), les Ginger et Fred de la société de consommation.

24 octobre 2014

Storytelling.

Les maîtres de nos sociétés ont l’art de nous raconter des histoires. Et le plus extraordinaire, c’est que nous les croyons. Certes, pas formellement et parfois sans réfléchir, mais on dirait que l’histoire en étant lancée par des personnages connus et sur des supports comme radio et télévision ou éditée par des magazines fort répandus comme Le Soir magazine, augmente sa crédibilité.
Le récit exposé comme une épopée a émergé et s’est imposé instrument de pouvoir. Les intéressés eux-mêmes fournissent les éléments de leur légende. Quand Vrebos demande à Charles Michel si être le fils de… ne le poursuit pas dans sa « carrière » politique, il offre à l’intéressé un boulevard pour construire ce qu’il veut autour de sa légende.
C’est une nouveauté, le ministre des affaires étrangères n’accompagnait jamais le membre de la famille royale désigné pour être à la tête de la délégation belge en visite à l’étranger. Aujourd’hui, que ce soit dans le sillage de la princesse Astrid ou du prince Laurent, on y trouve régulièrement Didier Reynders, à croire qu’il s’est nommé lui-même ministre du commerce extérieur. C’est qu’il a compris qu’on ne peut pas ignorer sa présence lors des reportages effectués dans ces conditions, imprimés sur papier glacé, pour des magazines de luxe ou plus populaires sur bobine de rotative.
Le storytelling pratiqué en Belgique n’est pas un phénomène social. Les images d’un Reynders en pèlerinage au Taj Mahal ne sont pas bouleversantes en elles-mêmes. Certains se demandent ce qu’il va faire là avec son épouse et quels sont les bénéfices que la Belgique tirera de ce déplacement ? La Belgique serait-elle devenue une agence de voyage spécialisée dans les séjours gratuits de nos ministres et plus particulièrement de celui des affaires étrangères ?
Tout cela, avec les commentaires de la presse, n’est-ce pas un de ces grands complots dont nous avons l’habitude, le fait d’élites financières en Jet privé ou en Boeing officiel ? Ainsi le storytelling serait une arme de contrôle et de manipulation des consommateurs et des citoyens. Parce que sur le temps que le lecteur s’engouffre dans la lecture des premières pages des journaux ou s’assoupit devant la télé, anesthésié par une pâture abondante et invariable, il ne prend pas la mesure que le pays va mal et qu’on le promène dans un système économique qui est en train de faire faillite

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Le storytelling correspond à la fabrication des croyances destinées aux consommateurs en manque de repères. Il laisse à l’état de mort cérébrale, les syndicats et les travailleurs au spectacle du cul de Beyoncé, à côté de l’article sur le voyage en Corée du Sud de nos industriels chaperonnés par Astrid et l’ineffable. Les techniques managériales bousculent par les mêmes combinaisons les relations au travail en bouleversant le système de valeurs, dans le but de booster la productivité. Les cadres sont des gourous dans lesquels on doit croire pour le formatage des esprits. L’entreprise y est présentée comme une chance et un second chez soi.
Par rapport à la grande presse, les histoires d’entreprise, avec parfois un journal interne dans les grandes unités, jouent un rôle non pas identique, mais d’appoint.
Le but recherché est ni plus ni moins la fabrication de sens du système, dans le but de remplacer l’ancienne morale par la morale de l’argent.
Les premiers effets font état d’une répulsion progressive du chômeur, dont le sort malheureux ne convainc plus grand monde de la nécessité de le secourir d’une allocation décente. Le storytelling abuse du pouvoir des mots sur les émotions des travailleurs et des consommateurs pour les établir dans les circuits comme une marchandise et à ce seul titre.
Dans un univers qui se transforme et s’adapte au gré d’un capitalisme anémié en Europe, parce qu’il se vitalise ailleurs par transfusion, le storytelling nous inocule la résignation et la patience, créant l’irrationnel des groupes sociaux qui prennent fait et cause pour leurs exploitants.

23 octobre 2014

Entéléchie : tant pis !

Quand on voit la situation du parti socialiste français, Di Rupo peut se vanter de ne plus être au pouvoir. Un deuxième mandat n’aurait été que le prolongement du précédent : une politique d’équilibre du budget, au détriment des deux classes inférieures (basse-moyenne et ouvrière). Réduits à la politique de Valls, les socialistes belges auraient été divisés, sinon malmenés par l’opinion. Quand on songe que Valls irait jusqu’à changer le nom du parti, qu’il flirte ouvertement avec Gattaz et le patronat, oui vraiment, Di Rupo l’a échappé belle.
Qu’il dise n’étant plus aux affaires, qu’il n’aurait pas fait la politique de Charles Michel, on peut en douter. Aucune mesure de l’ancien gouvernement n’est abrogée par le nouveau. Même les négociateurs de la N-VA, s’ils ont mis leur grain de sel dans le contrat de gouvernement, n’ont, en aucune manière, désavoué ce qu’a fait Di Rupo. C’est à cause de lui que des premières mesures vont s’abattre sur les chômeurs au premier janvier 2005.
Ces deux vieux pays, que sont la France et la baroque Belgique, commettent l’erreur de s’écarter des règles d’une démocratie vivante, pour un régime de fiction d’un dialogue des milieux économiques avec les dirigeants politiques, en oubliant l’électeur et ce que son vote signifie au moment de le mettre dans l’urne.
La démocratie, n’est pas qu’une longue délégation du pouvoir aux cadres des partis vainqueurs des élections. La seule légitimité est celle de la foule. On ne peut pas se faire élire sur un programme et en faire un autre. Sinon, en sollicitant à nouveau l’opinion par un retour aux urnes.
Il ne peut pas y avoir deux souverainetés. On ne peut pas gérer un État avec la seule légitimité du suffrage tous les quatre ou cinq ans et prendre des décisions importantes en petit comité, en ignorant la foule. L’une serait la souveraineté positive selon Montesquieu et l’autre une souveraineté négative, celle que l’on affronte trop tardivement et qu’on baptise populiste, sans doute parce qu’elle n’a qu’un pouvoir de contestation.
La Belgique ne pourra pousser le régime actuel vers une démocratie plus acceptable, que le jour où elle aura incorporé les nouvelles technologies, Internet, les Communications instantanées notamment par la téléphonie sans fil, wi-fi, la robotique et la bureautique, comme étant un des éléments de la démocratie participative, et non pas de la réglementer au profit d’une classe dirigeante et réélue par le jeu des partis, plutôt que par la compétition devant l’électeur.

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Au cours de cette période sombre d’un capitalisme très mal en point, nos gouvernements appliquent l’autoritarisme en invoquant la nécessité. Ils savent très bien que l’électeur n’admettrait jamais les mesures qu’ils prennent, s’ils sollicitaient son avis. Aussi ne le lui demandent-ils pas. Nous vivons l’autoritarisme des petits chefs, même s’ils sont premiers ministres. C’est regrettable. Peut-être que le pays s’en trouverait mieux si d’autres formules dégagées d’un consensus populaire permettraient d’arriver au même résultat.
C’est regrettable, par exemple, que les chefs du parti socialiste appuient maintenant un rapprochement entre l’économie libérale et eux, à un moment où l’économie est au plus mal, alors que du temps des Trente Glorieuses, il n’en était pas question.
De là à penser que les dirigeants de la gauche et de la droite sont d’accord à prolonger la machine et de nous en imputer les réparations, il n’y a qu’un pas. De plus en plus d’électeurs pensent que les chefs l’ont franchi.
L’art de bien gouverner échappe à ceux qui tiennent les manettes. Leur premier réflexe tient à ce qu’ils ne sont pas prêts de les lâcher, tant les avantages d’y être sont évidents. Inconsciemment, ils pensent que pour se faire réélire ils doivent être autoritaires. Pour cela, il y a les petits chefs, ils y descendent, veulent qu’on leur en attribue le mérite. Ils perdent leur hauteur de vue, pour autant qu’ils en aient eu une. Alors qu’ils ignorent si l’autorité dont ils font preuve, était celle qui convenait au bien public.
Les réformes que Charles Michel se hâtent de mettre en chantier, dans l’incertitude que la N-VA ne surenchérira pas, sont pour ce qui concerne les retraites, les diverses législations sur le travail, etc. des réformes qui réclameraient bien plus qu’une législature pour arriver à bonne fin : veiller au rapprochement des plus faibles, vers les plus fortunés, des plus maltraités aux plus favorisés.
Toute autre forme de gouvernement est détestable et va, tôt ou tard, à l’échec.
La question des conflits d'intérêts est fondamentale. Trop souvent des compromis sont en fait une façon déguisée de contourner les problèmes d’intérêts sans les résoudre, pour les oublier dans un placard. La droitisation des États d’Europe est un facteur qui les multiplie.
L’homme ne peut prédire le futur, estime Dennis Gabor (1), mais il peut l’inventer.
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1. Prix Nobel 1971.

22 octobre 2014

KZ

On colmate une brèche en vilipendant Franckenstein, voilà qu’Eric Zemmour en ouvre une autre. Il est vrai que Le Soir est un journal belge qui ne se préoccupe pas de la droite française. Le quotidien a assez de travail sur les valeurs de la droite à nous.
Si les « valeurs » s’arrêtent aux frontières, par contre la droite et l’extrême droite ne connaissent pas de barrière et ne cessent de produire des « valeurs » à la Francken qui ont cours jusque dans les travées du parlement de Strasbourg. .
Justement on parlait de Bob Maes, toujours bien vivant et affilié à la N-VA. Vichy cela devrait lui rappeler quelques bons souvenirs.
Rien de tel qu’une bonne droite bien réac et toujours admirative en secret du Napoléon des temps modernes, l’inventeur des KZ et autres joyeusetés qui émeuvent toujours Zemmour aux larmes. Dans le quartier Hohenzollern, entre la Sarre et les casernes, fourmillent d’autres vers que ceux d’Aragon…
Zemmour s’interroge dans « Le suicide français » (Éd. Albin Michel), sur les bienfaits de Vichy. Pétain protégeait les Juifs français des KZ (camps de concentration) ! C’est dire si la droite bien revancharde et ferme sur ses bases prend sa revanche. Francken aurait aimé.
L’édition du brûlot marche du tonnerre ! Zemmour, s’en met plein les poches. La droite se redécouvre du goût pour le fascisme.
Bien entendu, ce que l’auteur en déduit n’est pas la réalité historique, tous les historiens sérieux n’en croient pas un mot. Qu’importe, l’homme fait de l’audience, ramasse du fric et perturbe le peu de raison qui reste aux illettrés que le système fabrique.
Francken a trouvé plus fort que lui pour les conneries.
Zemmour a son défenseur : Jean-Marie Le Pen, comme Bob Maes a le sien, en Flandre.
"Eric est un homme intelligent et courageux (...), je le connais depuis longtemps, j'ai de la sympathie pour lui, j'ai de l'estime, parce que je sais quel courage il faut pour oser dire un certain nombre de choses", a dit à la radio le Président à vie du Front National.
En gros, Franckel comprenait Bob Maes et son action pendant la guerre. Jean-Marie Le Pen fait pareil pour son poulain "Je crois que Vichy à fait le maximum pour sauver les Français contre un horrible malheur qui venait de se produire".

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Le problème avec la droite en Belgique, c’est qu’elle n’assume pas ce qu’elle est quand elle accueille la N-VA, parti élu démocratiquement. Elle jette un trouble parmi les populations, y compris libérales.
C’est le péché mignon du MR et de Charles Michel. Ils veulent rassembler l’ « irrassemblable » : la boutique du tiroir-caisse avec la croix de fer du grand-père gagné sur le front de l’Est pour la grandeur de la Flandre.
Ce qui est piquant : les critiques de l’opposition ont presque tous un aïeul prisonnier de guerre, résistant ou, gloire suprême, martyr dans un KZ.
C’est sans doute parce que les temps ne fabriquent plus de héros et que les faits d’armes, les FFI et les collabos, ça fait 70 ans.
Je suis un peu dans le cas sur un autre registre. Mon grand-père, son seul acte héroïque a été d’être mineur de fond et anarchiste. Il est mort pauvre et dans l’indifférence générale. Mais cet homme valait bien n’importe quel héros et aurait certainement approuvé mon mépris pour Zemmour, Franckel, Le Pen et compagnie, comme il aurait pu témoigner de l’inhumanité du système capitaliste aussi.

21 octobre 2014

Le cas Franckenstein !

Ça manquait, Le Soir suggère à l’éditorialiste en chef, Béatrice Delvaux, de faire du cas « Francken », un contre-exemple du patriotisme militant du journal. La sentinelle, patriote tutélaire, exhume de la naphtaline ses plus vertueux arguments, pour son employée,.
Bien sûr que Francken est un adolphin nostalgique, Vlaanderen vooral, qui rêve les nuits sans lune d’une bataille des éperons d’or. De Wever prévôt de la Sint-Lucasgilde d’Antwerpen y défait les fransquillons. Michel Junior savait. Il n’a pas hésité à faire courir le risque à tout le monde, sacrifiant l’intérêt général à son orgasmique désir d’être premier ministre.
Évidemment, par ordre de la direction, les propos de Madame Delvaux n’iront pas jusque là.
Avant de « réprimander » Franckenstein pour sa hitléromanie, il convient d’écrire que le Soir n’est pas contre la N-VA et son chef bien aimé, qu’on y admire la Flandre éternelle, respecte le suffrage universel et que la démarche n’est pas un clivage Nord-Sud. Ce n’est « …qu’au nom des valeurs qui sont celles de notre quotidien, et qui surtout fondent notre démocratie, au niveau fédéral ainsi que dans chacune des entités fédérées » que la direction tient à l’œil le dénommé Francken, des fois qu’il ferait encore le zèbre.

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Qui prend la parole au nom des valeurs devrait les englober toutes et ne pas se borner à celle qui fustige les collabos et les négationnistes.
Les valeurs que l’on ne défend pas, rendent finalement, celle que l’on défend inaudible.
En vingt ans d’exercice de la démocratie, nous avons perdu presque toutes nos valeurs.
D’abord avec l’Europe, nous n’avons pas fait une si bonne affaire. Notre souveraineté nationale s’est fait la malle, voilà qui ouvre la porte aux nationalistes de la N-VA. Le contrôle des frontières, n’en parlons plus, Schengen est passé par là. Francken va remettre des barbelés à l’intention de ses Marocains qu’il semble adorer, alors qu’un simple poste avec deux douaniers aurait suffi.
La souveraineté financière, une bonne ou une mauvaise chose ? Avec l’Euro, la question est loin d’être résolue. La dette que nous peinons à rembourser, nous rend dépendants de nos créanciers internationaux. N’est-ce pas à cause d’une succession de ministres incompétents que nous avons à porter ce fardeau ?
Et se sont les mêmes ou leurs successeurs qui nous pressent de toute part de rembourser ! Question culture et immigration, pardon, ceux qui véhiculent les valeurs que vous représentez, nous ont fichu dans un beau pétrin ! Le mixage des cultures est un désastre. On en attendait des merveilles, le résultat est au minima un illettrisme général. Comme c’est parti dans tous les sens, revenir en arrière, serait donner raison à Francken et ses pareils. Merci aussi pour le mépris de la laïcité et de l’assujettissement de la femme à l’homme, selon certaine religion tant vantée. La société multiculturelle est un mythe. Le vivre-ensemble un leurre. Le bourgeois des beaux quartiers, vante les mérites des quartiers qu’il ne fréquente pas.
Et surtout, votre valeur la moins controversée : le système, votre système ! L’économie selon les banques, les marchés, les bourses et cette croissance en panne depuis dix ans !
Vous rendez-vous compte de ce que vous défendez et propagez dans les colonnes du journal Le Soir à longueur d’année : la liberté aux riches, la servitude aux pauvres !
Chômage de masse, dette désespérante, croissance nulle, insécurité, menace terroriste, incohérence des politiques étrangères de l’Europe, divagation des Commissaires européens sur ce qu’il faudrait faire, sans solidarité ni programme de lutte contre la misère.
Et maintenant avec Michel, sans doute, vous allez applaudir au saut d’index, au service minimum en cas de grève, à la diminution des allocations de toute sorte, etc.
Ces valeurs, je ne les partage pas avec vous, encore moins avec votre employeur !

20 octobre 2014

Une affaire presque entendue.

Un électeur qui entre à la N-VA en sort moins vite que s’il était à l’Open-vld, en raison de convictions nationalistes plus tranchées, attiré par une direction fascisante. Il doit adhérer à la N-VA comme les anciens militants socialistes – aujourd’hui disparu – entraient en politique croyant ainsi changer profondément les choses.
Pourquoi, cette redoutable formation n’est plus écartée du pouvoir ?
Le parti de De Wever avec 33 % des voix, est plus difficile à marginaliser. Et surtout, parce que la société bourgeoise espère récupérer ce parti de droite, comme elle a récupéré le parti socialiste de Di Rupo.
Il était prévisible dans une situation économique détestable, qu’un parti vierge de tout gouvernement soit plébiscité pour conduire une autre politique fédérale. La N-VA a deux choses qui plaisent à la Flandre. Elle est nationaliste et propose des solutions à l’allemande pour sortir de la crise. Sans sa participation, le danger était qu’à la législature suivante, la N-VA obtienne la majorité en Flandre, rien qu’en constatant la profondeur de l’échec d’un remake du gouvernement qui s’en va.
Est-ce une erreur cette participation de la N-VA ? Bart De Wever a-t-il une autre tactique en tête que celle de jouer le jeu d’une droite forte qui – si elle réussit comme l’entendent les banques – risque de donner raison aux partis concurrents ?
Ce parti entre au gouvernement grâce au changement de stratégie de Bart De Wever, au moment où le MR de Charles Michel a besoin de résultats et ne supporte plus de rester à la porte des gouvernements régionaux de Bruxelles et de Wallonie.
Ce qui ressort de cette première semaine de gouvernement, c’est la carence de la N-VA en cadres « convenables », c’est-à-dire conformes aux personnels bien lisses et bien insipides des autres formations.
Du président de la Chambre aux trois ministres de la N-VA, ces premiers couteaux de Bart sont à peine « dégrossis ». Ils descendent si fraîchement des tréteaux de la surenchère nationaliste, qu’ils se croient encore devant un public à l’image de leurs idées. Ce staff de la N-VA est loin évidemment des jeux de concessions réciproques. Ils sont persuadés que la Wallonie est un boulet, que la Flandre éternelle était en droit de préférer l’Allemagne jusqu’en 44 et que la défaite nazie fut un désastre pour la Flandre. Ils disent le contraire. Il y en a même un qui a présenté ses excuses. Ils n’en pensent pas moins et attendent l’occasion de le prouver.

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Les récentes protestations des partis francophones sur les propos de Theo Francken, le soutien des autres compères de la N-VA et celui impérial du président du parti (1), sont des signes avant-coureurs de ce qui va probablement se passer.
Bart De Wever pourrait très bien, plus tôt que prévu, chercher un prétexte pour que les trois compères claquent la porte du gouvernement.
L'explosion du chômage, l’opposition francophone à la vision du « progrès » à la flamande et l’impossibilité d’un consensus avec la population wallonne pourraient faire un effet boule-de-neige et produire une opinion favorable des militants de la N-VA, à la liquidation immédiate de la Belgique.
Pourquoi De Wever ne rêverait-il pas à cela maintenant ? La N-VA n’est toujours pas un parti normal dans le paysage politique belge. Consciemment ou pas, sa diabolisation par les partis francophones de l’opposition sert sa cause.
Le problème, c’est le double discours que doit tenir le président de la N-VA : souhaiter la réussite aux affaires de Charles Michel et espérer les faux pas pour en profiter et sortir du bois. Tiendra-il encore longtemps ? Le naturel peut revenir au galop.
On sait comme ce parti nationaliste et conservateur a des exemples de duplicité pleins ses tiroirs. L’histoire de Bob Maes n’est que la pointe de l’iceberg.
Savez-vous que les archives concernant les rapports des Belges avec les Allemands, ainsi que les dossiers des Belges condamnés pour collaboration sont toujours interdits d’accès, sauf autorisation rarement accordée ?
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1. Ce dimanche sur l’antenne de la VRT, Bart De Wever a remis ça et ajouté que même le roi avait collaboré avec Hitler. Ce qui est une vérité incontestable, mais qui n’enlève rien aux responsabilités de Michel, trop passif et soumis à l’Anversois.

19 octobre 2014

Les riches contre les pauvres.

Une droite respectueuse des « droits et devoirs » du système libéral, plutôt que du citoyen, s’installe sous le patronage d’une Europe navigant dans les mêmes eaux.
Aux efforts des autres partenaires de l’UE, la Belgique joindra les siens dans une parfaite orthodoxie, donc sans originalité, menant une politique de régression sans précédent du modèle social.
Alors, savoir si on sera drivé par la Suédoise ou la Kamikaze, quelle importance ?
Nous avons devant nous une droite « classique » qui peut à la fois être extrême ou laxiste selon les circonstances et les caractères mous ou bien trempés de ceux qui sont aux affaires.
Le but de ce gouvernement est donc l’équilibre des budgets par le détricotage des droits et des usages obtenus par plus d’un siècle de lutte syndicale, sur le temps que les classes possédantes « susceptibles de favoriser l’emploi » voient un accroissement de leurs profits et de leurs privilèges. Le programme Michel pourrait être celui de Coca-Cola ou d’Arcelor-Mittal.

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Ces gens voudraient aboutir à un service minimum à la SNCB, c’est-à-dire toucher au droit de grève ; instaurer des travaux d’intérêt général pour certains chômeurs reprenant la tradition médiévale d’un droit féodal de corvées ; relever l’âge de la pension dont Bacquelaine minimise l’importance négative sur l’emploi des jeunes ; procéder à un saut d’index sauf pour les petites pensions (sans préciser lesquelles) ; un soutien financier aux entreprises ; des privatisations d’entreprises publiques (le dada du MR) ; des coupes dans les budgets de la fonction publique et de la santé ; des économies dans la gestion des dotations des membres de la famille royale, ce qui serait une bonne chose si on incluait la liste des professions qui devront faire des efforts : les parlementaires, les hauts fonctionnaires, les membres du gouvernement et quelques professions libérales réglementées.
Du coup voilà les partis de droite et le patronat doublement satisfaits.
On va mettre à mal les soins de santé, l’éducation, aggraver la précarité des chômeurs et diminuer des indemnités diverses, notamment celle des handicapés, susciter des grèves et des troubles sociaux, mais Michel et Reynders sont souriants, Bar De Wever est satisfait et l’aile sociale chrétienne flamande aux anges.
Tout cela n’est pas vraiment neuf. Les Michel ont bâti leur fonds de commerce sur la promesse des réformes. Reynders, plus en retrait, approuve et est prêt à dire le contraire si les kamikazes dérapent.
Et on voudrait faire oublier que ces gens ont la tête de l’emploi ?
C’est un peu comme si on ne voyait pas les tares des Hohenzollern s’accentuer au fil de la découverte de leurs visages, dans les couloirs du château de Sigmaringen. Vous avez déjà vu les photographies de la lignée des Deibler, les bourreaux officiels français ? Le prognathisme des successeurs de Charles Quint ?
Observez bien leurs gueules, sur le grand escalier du 16 et vous allez voir des cas pour entretiens cliniques, des spécimens de laboratoire, des curiosités anatomiques promises au formol, sur les étagères de l’Institut d’anatomie.
La droite décomplexée, bien carnivore et bien baveuse, va se jeter sur nos corps.
Les psychopathes de l’économie libérale s’étonnent. Les Suédois ne sont pas allés au bout de leur logique. Ils ne supprimeront pas l’indexation automatique des salaires, enfin, pas cette fois, juste un saut de puce d’index… après peut-être quand les esprits s’y seront faits ! Ils ne limiteront pas les allocations de chômage dans le temps… enfin ceux qui auront plus de deux ans au compteur deviendront des champions, s’ils réussissent à passer la troisième année sans pénalité.
Les bonimenteurs de droite vous diront que ces mesures ont été prises depuis dix ans, par ci, par là, et on remet en mémoire le Gerhard Schröder, des "mini-jobs" à 4 euros.
Il y a mieux. Sous l’empereur Auguste, les travailleurs étaient payés peau de balle et les récalcitrants égorgés.

18 octobre 2014

L'anniversaire de Bob !

L’impression de premier contact de ce gouvernement est mauvaise. La N-VA y a délégué des « têtes de contre-emploi » qui font que l’équipe a des allures de mauvais garçon. On se croirait à un remake de Scarface de Howard Hawks…
Je sais bien qu’on ne doit pas se moquer des seconds rôles, même s’ils sont payés pour qu’on se foute de leurs gueules ! La foule est cruelle, mais bon sang, trop c’est trop. Et puis après le cadeau de Catherine Fonck à Marie-Christine Marghem, il est difficile de faire mieux !
Sans oublier Siegfried Bracke qui préside le parlement, il s’est fait une coupe de cheveux à la Francis Blanche dans « les barbouzes ».
Mais d’où sortent-ils, de quel cartoon de Tex Avery ?
Théo Francken, Jan Jambon, Weyts, mais on croit rêver ! C’est Croquebolle, Ribouldingue et Filochard, les pieds nickelés, les Dalton !
Du coup les Palotins « honnêtes » cherchent frileusement la protection de Charly – la mère poule à Bacquelaine et Reynders. Ces demi-sels risquent de se faire dessouder par la bande à Barty De Wever, heureusement en voyage à Pékin.
Les émigrés dangereux de la délégation francophone d’eine starke Landesregierung sont inquiets. Bacquelaine a le teint blafard. Il a peur. À tout hasard, il s’est fait la gueule d’un receleur-comptable, en prévision d’une fuite à Varenne bis. L’air de Beaufays lui manque ! Il va finir par détester le plus juteux de ses mandats. Didier Reynders, par mimétisme, fait son Edward J. Robinson, gangster dans Key Largo de John Huston, le voyou en costume trois pièces qui repère les systèmes d’alarme des banques, avant l’assaut de ses potes.
Enfin Charly, le fils à Loulou, s’exhibe en prestation masquée. Va-t-il enlever le faux nez et les lunettes à la Groucho, pour en griller une à l’extérieur, après le tournage ?
J’ai rarement vu un gouvernement aussi peu engageant physiquement. La bande au salon de l’automobile ne vendrait pas une seule Berlingo.
Je ne voudrais pas être cruel, mais le côté féminin ne brille pas glamour. Je n’insisterai pas à cause d’un dernier souci d’élégance. Les Flamands l’adorent, les Wallons en redemandent, quand même, c’est un sacré paquet dont je tairai le nom. Ça au musée Grévin, du coup les visiteurs paniquent, c’est le plancher qui va pas résister.
Comment, honnêtement, peut-on voter la confiance ? Et on ne s’est pas encore régalé au programme ! Coupes sombres, lentilles pour tout le monde, sauf pour les chefs qui roulent toujours plein tarif !
Nous sommes dans la société du spectacle. Les cloportes ont intérêt à la métamorphose, s’ils ne veulent pas être inaudibles. À défaut d’honnêtes gens, nous on veut des beaux, manucurés, bronzés, souriant. Et voilà qu’ils ressemblent aux caricatures de Kroll ! Il va leur arriver des pépins. Ils vont se faire flinguer par une bande rivale, mordre par des chiens. On ne sait plus !
Et maladroits comme ce n’est pas possible, à flinguer les autres et perdre sa carte d’identité sur les lieux du crime !
De la foutaise l’affaire Francken ? Traiter les Marocains et les Congolais de non-valeur ajoutée ? C’est comme si Bob Maes sortait de ses états de service de 40 à 44, un diplôme de résistant armé. Bon, l’idole a nonante ans. L’âge est respectable et si, malgré tout, l’homme l’était moins ?
Charly Michel a condamné la collaboration au nom du gouvernement.
Je veux.

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Un peu tard. On dirait presque le cri du cœur de l’assassin qui s’écrie avant la bascule à Charlot « N’avouez jamais ! » à ses potes aux barreaux des fenêtres de la Santé, qui voient partir leur cador à la découpe.
Encore que le Francken a eu du bol. On sait la susceptibilité juive pour ce qui touche le club des adolphins, s’il n’avait pas inclus les Juifs dans les plus-values, il avait bel et bien la Ligue contre l’antisémitisme au cul. Elle est plus efficace que Laurette Onkelinx, pour la remise en forme des casques à pointe.
Charly n’est pas sorti des malheurs. Le 25 décembre Jan Jambon aura l’occasion de déployer ses panzers. Les syndicats ont voté la grève générale.
Elio doit mouiller son string de bonheur.
On n’aurait peut-être pas dû livrer des stocks d’invendus de la FN aux Kurdes.
On verra bien au règlement de compte, si De Wever veut faire tomber la Belgique tout de suite ou s’il dit à Jan Jambon d’écraser du syndiqué mais avec modération. Peut-être qu’on n’est pas fin prêt à la N-VA, pour le djihad à la flamande.
Ah ! Charly, ton ambition te perdra, fieu !
T’as pas pensé à tes vieux, quand t’as voulu faire chef !
Didier t’avait pourtant prévenu : t’as pas la carrure, mec. Tu seras jamais que le grand vizir du calife d’Anvers.

17 octobre 2014

Casse-pipe à gogo.

On s’est trompé sur tout de l’État Islamique. Les experts nous ont vendu le profil d’un groupe criminel profitant de la lutte des chefs en Libye d’abord, en Syrie et en Irak ensuite, pour s’approprier des territoires habités de tribus hostiles les unes aux autres.
Eh bien ! non, c’est plus qu’un gang. C’est un chancre en passe de devenir un État.
Le groupe criminel est structuré et capable de mener de front plusieurs conflits contre des armées différentes et même contre une autre nébuleuse terroriste, al-Qaïda. Il est richement doté par des mécènes disséminés partout dans le monde et bénéficie d’argent frais que procure les puits de pétrole qu’il exploite, et les otages qu’il n’exécute pas, enfin, il possède en la Turquie un allié potentiel qui l’aide à une sorte de génocide des Kurdes d’Irak, cette Turquie coutumière du fait, on se rappelle le massacre d’Arméniens il y a un siècle et qui vient de bombarder les Kurdes de l’intérieur avec son aviation, il y a quelques jours.
L’EI est bien un nouvel État, avec une police, une doctrine, un état-major, une armée, etc. La volonté de ses fondateurs de l’appeler califat est un clin d’œil au passé des conquêtes musulmanes en Europe, en Afrique, en Orient, aux Indes. L’omeyyade de Cordoue, l’abbasside de Bagdad et l’ottoman n’ont pas laissé de bons souvenirs.
Et pourquoi pas un califat, après tout ?
Les Nations « civilisées » ne se sont-elles pas installées sur des sols qui ne leur appartenaient pas ? Elles l’ont fait comme les Turcs et comme l’EI à coup de masses et de sabres en réduisant au servage les peuplades locales. Faut-il ajouter en plus que certains États se sont construits, bien avant l’EI sous le couvert chimérique, mais ô combien efficace, d’un dieu unique, souverain universel, et surtout vengeur. Le califat ne fait pas dans le neuf, mais plutôt dans le recyclage d’une vieille rengaine de l’histoire de l’humanité.
En 2014, nos Nations sont oublieuses et devenues vertueuses, à cheval sur les droits de l’Homme depuis que ces droits voyagent aux antipodes, en deux coups d’aile d’avion.
Elles sont prises à leur propre piège et ne peuvent pas dire la vertu qu’à l’intérieur de leur frontière. Elles se sont mises en tête qu’elles détenaient le modèle universel. Les deux Bush y ont beaucoup contribué.
L’assassinat comme politique de gouvernement se pratique désormais en dehors de la Syrie et vise l'Irak. Ah ! si le calife s’était contenté d’imiter Kim-Jong Un de la Corée du Nord qui assassine chez lui, bien au chaud et tranquille, mais non, le califat est expansionniste et il donne des idées aux aventuriers du monde entier, et c’est en cela qu’il inquiète.

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En vertu – si je puis dire – de ses victoires militaires et le goût du sang impur qu'il verse à flot, le califat d'al-Baghdadi fascine les milieux modestes d’Europe, surtout après la prise de Mossoul.
Quand cet État aura assimilé ou détruit les tribus d’Irak et réduit les Kurdes, il sera peut-être trop tard pour le détruire.
On voit bien que l’aviation ne peut pas clouer toute une armée de djihadistes au sol, une armée qui peut compter sur des alliés dont certains se disent amis des USA, comme la Turquie et certains pays du golfe.
Que le califat négocie, il en a les moyens, avec la Chine, des missiles sol-air ou s’approprie les stocks de Bachar-el-Assad et les utilise contre les frelons qui piquent les mollets des mollahs, et voilà le rêve occidental d’en découdre sans aucun mort qui s’effondre.
Il y a déjà une bataille perdue : la bataille médiatique. Ce califat livre d’abord une bataille médiatique qui enflamme une jeunesse incontrôlable, pas plus religieuse que ça, mais dont la misère morale et le croupissement dans les cités de banlieue l’entraînent à faire tout et n’importe quoi, plutôt que pointer sans espoir au chômage.
Les départs sur la pointe des pieds de jeunes gens dans des familles musulmanes, jusque là apolitiques et parfois non-confessionnelles, est le résultat direct du malaise de civilisation qui secoue l’Europe. Le tutoyant Jean Jambon va devoir ouvrir l’œil et trouver des solutions rapides pour que des Belges ne soient pas trop nombreux à faire le coup de feu, sous prétexte qu’ils sont poussés dans le dos par Allah en personne !

16 octobre 2014

La morale et l'économie.

Les économistes dûment accrédités par la vague bien pensante tiennent des raisonnements qui ne prennent pas en considération l’évolution des techniques. Et pour cause, ils sont seulement intéressés par l’évolution des dividendes. Ils sont parvenus à faire croire aux instances politiques qu’il y avait un bon enrichissement. La preuve, ceux-ci délivrent cadeau sur cadeau à des entreprises dont le seul objectif est la rentabilité de l’actionnariat.
Ce n’est pas le manque de croissance qui produit du chômage, mais la mécanisation et l’extraordinaire développement de l’électronique, ainsi qu’une révolution de la bureautique.
C’est-à-dire le progrès des techniques dans les productions.
Nous voulons appliquer la loi des dominos dans une saturation des biens et services.
L’exemple suivant peut en quelques mots faire comprendre l’absurdité de la politique économique actuelle. Une machine qui fait le travail de dix ouvriers est en fait desservie par un seul. Pour que la rentabilité soit retrouvée des neuf chômeurs, il faudrait créer neuf machines faisant le travail de nonante personnes, et ainsi de suite. Mais si elles satisfaisaient les neufs chômeurs, elles en produiraient 81 supplémentaires.
Je voudrais qu’on m’explique si cette façon de gérer l’économie à un sens et comment de cette manière compte-t-on résorber le chômage ? D’où l’idée imbécile qui a fait long feu de s’intéresser aux services, plutôt qu’à l’industrie.
C’est tout simplement passer d’une société d’esclavage industriel à une société d’esclavage domestique, sans aucun résultat.
En créant d’autres produits, en diversifiant les anciens, en relançant la consommation nécessitant des personnels, disent les économistes tous regroupés autour du prix Nobel d’économie qui ne pense pas autrement, nous vaincrons le chômage.
Or, tous les produits créés ne sont pas utiles ou ne sont pas des inventions de génie comme l’ordinateur ou Internet qui en découle.
Pour les vendre et retrouver la prospérité, il faudrait qu’à la création d’emplois, correspondent des nouvelles techniques générant de nouveaux besoins, pour espérer une inversion du chômage.
Sauf qu’en Europe, ce n’est pas 3 ou 5 % de chômeurs que compte l’Union, mais 8 à 20 % et plus ! On voit l’aporie.

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Nous sommes donc dans un système qui souhaite une relance de l’économie et son expansion continue de façon exponentielle pour prendre le chômage de vitesse, tout en sachant bien que les temps ont changé.
Le comble, c’est que les politiques ne voient pas l’impasse où ils se sont engagés et pourtant ils poursuivent dans cette voie, comme Charles Michel et avant lui Élio Di Rupo. L’imputation d’une grande part de responsabilité du chômage aux chômeurs, montre bien qu’ils n’ont rien compris.
Un autre argument que personne ne saurait réfuter (c’est pourquoi on n’en parle pas) : le grand problème de l’exploitation de la terre au-delà de ses possibilités, notre seul univers habitable possible.
Un rapport de l’Organisation mondiale situe aux environs du 15 août de l’année 2014 le moment où l’humanité puise dans les ressources naturelles NON RENOUVELABLES pour faire vivre les Hommes jusqu’au 31 décembre. Peut-être qu’en 2015 le point critique sera le mois de juillet.
Nul n’ignore que si la Chine et l’Inde accédaient au niveau de vie des USA, la pollution et l’épuisement des ressources atteindraient un niveau tel que peut-être la race humaine s’éteindrait très rapidement.
Cela signifie que l’expansion continue est non seulement impossible, mais que cela va devenir un crime contre l’humanité, d’ici la fin du siècle.
Reste qu’on n’a pas idée de faire de la morale au détriment de l’économie diront les cyniques comme Reynders.
Et si pourtant, faire de la morale aujourd’hui était la seule démarche intelligente ?

15 octobre 2014

La ligne Siegfried Bracke

Journée d’hystérie à la Chambre, Louis est toujours fier de Charles, mais moins quand même. Il ne va pas tout de même lâcher son fils, maintenant ?
Voilà le passé adolphin d’une grande partie de la Flandre éternelle qui remonte jusqu’à Charles, au moment de son discours à la Chambre.
Brouhaha et grands gestes, des uns et silence amusé de la majorité flamando-bruxello-wallonne du reste.
L’hospitalisation pour mal de dos de Laurette Onkelinx lui aura fait le plus grand bien aux joues qu’elle a bien pleines désormais. Régénérée, on pourrait même dire botoxée puisque les filets à papillon que la diva avait sous les yeux ont complètement disparu, elle vitupère de son banc sur les cas non traités par le premier ministre, des voltigeurs de la N-VA hitlérolâtres de son gouvernement.
Et elle n’est pas la seule. Lui emboîte le pas Olivier Maingain, toujours d’une manière élégante en manieur de la langue française, enfin Benoît Lutgen, à sa façon plus défricheuse des sous-bois d’Ardenne. Ils somment de condamner ce qui reste de la Wehrmacht de repasser la frontière, tandis que les feldwebels d’en face leur signalent que la guerre est finie depuis 69 ans et, qu’en fait d’année érotique, il y a mieux.
En chef de division responsable Charles Michel non seulement garde dans son état-major du repaire du loup, le secrétaire d'Etat Théo Francken, mais encore Ben Weyts, tous présents à l'anniversaire d'un ancien VNV, proche des nazis pendant la guerre, Bob Maes. Fête qui déclencha la blitzkrieg, dénoncé par Hedebouw qui avait infiltré la cérémonie.
Quand on dispose de peu d’hommes de confiance dans un gouvernement, ce n’est pas le moment de se séparer de ses collaborateurs.

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C’est comme Jan Jambon, nouveau feld-maréchal de la kommandantur à Bruxelles, fallait-il déjà le menacer de révocation, alors qu’il n’a pas encore maîtrisé avec ses panzers la moindre manifestation syndicale ?
Bien sûr que non. Les Flamands ne comprendraient pas.
C’est l’homme qu’il faut au pays. Pour les interrogatoires musclés, Jan Jambon passe directement au tutoiement. C’est la bonne méthode. Du reste, il ne connaît que celle-là, hein Hakima ?
Trouble à l’ordre public, déjà, puisque le chauffeur à la Porsche, pour le récompenser d’avoir jeté un PV sur le trottoir, a tout de suite été engagé par Jan Jambon pour « faire » chef de cabinet du ministre de l’intérieur.
C’est comme ça qu’il faut prendre les péquenauds qui résistent. Ne pas leur laisser le temps de faire de la résistance comme en 40 !
Comme ils parlent flamand avec un peu de latin pour respecter le cursus du chef, ils pensent qu’être à l’intérieur signifie qu’il faut rester chez soi à l’intérieur. C’est ainsi qu’à la moindre émeute, Jan Jambon a prévu un couvre-feu.
Il paraît que Bob Maes, le vétéran vénéré, à la fête duquel l’univers de Charles Michel a failli basculer, a finalement été sénateur, après avoir fait un peu de tôle pour collboration avec les groupies du führer pendant la guerre, mais dès qu’il eut purgé ses 20 années d’inéligibilité, il a été élu par le peuple flamand reconnaissant. Aujourd’hui béatifié par la N-VA, il en est membre et sa fille sénatrice.
Charles doit en vouloir à Louis de l’avoir poussé dans ce traquenard. Mais enfin, puisque c’est fait…
Un qui a vraiment une mauvaise mine et qui est apparu tout gris et vieilli de vingt ans, c’est Didier Reynders. On le voyait bien derrière son chef. Il rapetissait à vue d’œil. Heureusement que le Stafvergadering Siegfried Bracke a levé la séance pour défendre sa ligne, en autorisant Bob Maes qu’il respecte beaucoup à venir y pendre son linge, sans quoi, l’ancien Beau Reynders allait finir réduit par les Jivaros de l’opposition, qui en voulait à sa tête.
Quant à Catherine Fonck du CDH, elle avait reçu des consignes de l’Ardennais et n'a pas demandé la démission de l’Armée de l’Est en rase campagne. Le Premier ministre Charles Michel doit sanctionner les comportements reprochés et s'assurer qu'il n'y en aura plus à l'avenir.
La Lorelei du Centre pieux était la seule à conserver une coiffure impeccable parmi toute cette foule déchaînée. On se demande si, penché sur elle, dans un couloir de l’Assemblée, Di Rupo ne lui a pas demandé la marque de sa laque ?

14 octobre 2014

La Meuse, ma petite beauté…

« La Meuse » c’est du plein délire. Mais plus inquiétant, un délire collectif. Cette feuille infiltre les ménages pour connaître les tendances et faire la lèche aux lecteurs populaires.
On se demande comment ils vont traiter le scoop de Jan Jambon tutoyant Hakima Darhmouch, ce 13 octobre aux infos du soir de RTL : chaude amitié, idylle, romance ou balourdise d’un ministre incapable de s’exprimer en français ?
Du temps de Di Rupo, les chefs nordistes étaient incapables d’employer les conditionnels (sauf Eyskens et De Croo), le futur antérieur n’en parlons pas, mais alors Jean Jambon, il les survole ! Ils doivent penser quoi de nous, les Français ?
Entendons-nous. Ce que veut La Meuse, c’est avant tout vendre des gazettes.
En politique internationale, il est de bon ton de massacrer les massacreurs. Les faces de carême sont musulmans ou supposer l’être et tentent de former un État islamique de la Syrie et de l’Irak.
Fastoche. Ce sont des tueurs, réellement semi-imbéciles semi-religieux, sans même que La Meuse ait besoin de nous prévenir. Les femmes décrites dans ce journal volontiers macho, sont toutes idiotes, abusées et à jamais immatures. Ainsi cette mère célibataire subjuguée par « l’amant de la dernière chance » qui se retrouve en Syrie épouse voilée d’un combattant djihadiste et entraînant son enfant de cinq ans dans cette mésaventure, a de quoi enflammer les méninges à d’autres hallucinées sur le danger de flirter avec les Mohammed ou autre Assam, surtout quand ils proposent des voyages en amoureux à Venise en faisant un crochet par Hammamet en Tunisie, et que la dinde enturbannée se retrouve à la frontière turque en tchador, en train de passer du côté des cinglés d’Allah.
Cette histoire est sans doute vraie. Et voilà le drame. Cela consiste à faire un melting-pot avec l’abominable et le respectable, de sorte que tout devient immonde, puisqu’il s’avère que le pire sort toujours vainqueur de toute confrontation entre le juste et l’injuste.
À côté de cette information « sensationnelle », rien sur le rôle de la Turquie, cet État en voie d’islamisation par le parti majoritaire et qui assiste à sa frontière au massacre des populations kurdes d’Irak en spectateur charmé de voir des Kurdes se faire descendre, sur le temps qu’elle fait passer en douce de l’autre côté des barbelés, les candidats à la guerre sainte de l’EI.
Recep Tayyip Erdoğan pousse le vice jusqu’à soigner les blessés du djihad et dès qu’ils sont remis sur pied, ils repartent flambards se farcir du Kurde ! La Turquie encore qui s’enrichit avec les gangsters de l’EI en échangeant des armes contre du pétrole et qui est, par ailleurs, la grande alliée des USA en même temps que la nôtre, puisque pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Fabius rappelait que le processus d’accession de la Turquie à l’Union Européenne n’était pas abandonné.

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En politique intérieure.
La Meuse prépare déjà des positions de repli du MR en cas de débandade gouvernementale.
Tout en laissant sous-entendre que certaines mesures sont propres à redresser l’économie du pays, alors que le journal copie ses informations économiques sur les économistes des banques et se fout complètement des alternatives pour favoriser un système plus propre. Elle focalise l’attention du conducteur de bus qui la lit au terminus et la ménagère en attendant d’aller faire ses courses chez Aldi. On en est au hitlérisme rentré du tutoyeur de Hakima, en prévenant que le type est prêt à envoyer la troupe garder la gare Calatrava et qu’en cas de grogne dans la rue, on ne coupera pas au gaz lacrymogène, Charles Michel étant, bien entendu, à cent lieues de provoquer une foule qu’il aime et pour laquelle il travaille d’arrache pied, comme son père Louis en témoigne tous les jours. Que Charles nous ait foutu dedans à cause de sa connerie militante, jamais on ne lira ça dans La Meuse.
Ainsi, réussissant à flanquer la trouille sur les événements extérieurs et intérieurs, le journal sait ce qu’il fait. Pour conjurer des initiatives hasardeuses qui pourraient toucher aux fortunes établies et au bourgeoisisme de la société belge, rien de tel que souder les populations par la peur au « chef », symbolisant le pouvoir.
Avec ça, voulez-vous que je vous dise, les cons deviendront plus cons et les riches plus riches.
C’est pour ça que La Meuse s’imprime, non ?

13 octobre 2014

Charles : une erreur de casting !

Vous devez être au courant ? C’est quand même vous, cher public aimé, qui avons payé la bouteille de champagne bue par Louis Michel et sa charmante épouse, à l’occasion du triomphe (soyons modeste) de Charles. L’intéressé l’a avoué dans les studios de la RTBF ce samedi.
Résumons l’interview.
Le seul moment de vraie émotion a été de « …voir que le fils dépasse d’une certaine manière le père et surtout ce qui m’a le plus ému, c’est que ce soit le parachèvement ou la conclusion d’un travail assez remarquable qu’il a exercé d’abord dans le parti mais aussi pendant ces négociations. J’ai été fort impressionné par la manière sobre, calme, conviviale avec laquelle il a noué des accords."
Nous sommes prévenus, nous ne méritons pas le fiston.
D’habitude, celui qui nous a déjà coûté la peau des fesses est plus prudent. Toujours bien planqué à l’affût des bons deals, il n’entre pas dans sa manière habituelle d’exposer ainsi les siens. L’émotion sous les effets du Don Pérignon, peut-être ? Ce fin jouisseur doit avoir une belle cave !
Mais aussitôt il se reprend. Il revient à son rôle de faux modeste.
C’est un maître, malgré un physique de viveur, il entre dans la peau du stylite. Il joue les émaciés, au point qu’on en oublie la graisse.
Charles est toujours le bénéficiaire de la bienveillance paternelle : "Son ambition était de devenir vice-premier ministre et chef de file gouvernemental du MR au gouvernement. Mais à partir du moment où le contexte fait que l’on doit assumer cette responsabilité, on le fait. Mais manifestement, à le voir, il le fait déjà avec un certain plaisir."
Ce faisant « papa Doc » cloue au pilori Reynders en faisant semblant qu’il ne croit pas à la souffrance de Didier, devant le triomphe de Charles. Oui ! Didier souffre, il voudrait être ailleurs, mais il ne le peut plus. Le piège s’est refermé. Fait comme un rat, il doit tenir le cerceau de fleurs sous lequel Alcibiade succède à Corydon. Être quelqu’un au MR, c’est tout un art ! Mais le rester c’est encore plus fortiche !
Mais voilà que celui que le grand et le petit commerce admirent, Louis, père heureux, s’ébroue et jette un regard gourmand sur ceux qu’il feint d’aimer.
Il en faut un peu pour l’opposition, on pourrait jaser dans les classes moyennes, s’il n’y avait pas au moins une petite vanne sortie des lèvres serrées de l’amateur des vins rémois, sur Magic Élio.
Ce n’est pas difficile de dire du mal de Di Rupo. Le tour de force, c’est de se contenir et de ne pas forcer le trait. "Je pense que si ce gouvernement réussit, les rapports entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles peuvent être fondamentalement différents que ce qu’ils sont aujourd’hui. C’est pour ça que je regrette les propos de Mr Di Rupo quand il tient ce genre d’analyse. D’une certaine manière, il alimente une division dans le pays. »
Le bougre s’empresse d’ajouter, des fois qu’on n’aurait pas compris : « Je sais bien que ce n’est pas de la malveillance de sa part, mais d’une certaine manière, il attise ou il souffle à nouveau sur les braises communautaires. »

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Charles est non seulement le génie des possibles, c’est aussi le faiseur de miracle qui verra Bart De Wever manger le bon pain communautaire dans les mains du roi.
Voilà bien l’aveuglement d’un père ! Qui ne verrait à sa place le triomphe de la N-VA ? Jean Jambon n’a nul besoin de recourir à l’émeute pour arriver au confédéralisme, puis à l’autonomie de la Flandre ! C’est de lui que viendra le coup de bambou que Charles ne voit pas. C’est simple, il s’agit d’appliquer à la lettre le programme du gouvernement pour voir aussitôt la profondeur du fossé qui sépare Wallon et Flamand. Et qui tombera dans le trou et la Wallonie avec lui, mais le Grand Charles Michel, bien entendu. Ça Reynders l’avait prévu. C’est toujours handicapant d’exercer un pouvoir quand on est ébloui par sa propre gloire. Louis Michel sera en partie responsable de ce qui va arriver au fils !
Dans son interview la détestation du socialisme et de Di Rupo est un fait saillant, mais celui qu’il abomine le plus, au point qu’il n’arrive plus à garder son ton bonhomme, c’est quand il cite « Monsieur Lutgen ».
"Bien entendu, c’eut été mieux si la représentation francophone avait été plus forte, mais ça nous le devons à la désertion de Monsieur Lutgen. Il aurait pu venir défendre son point de vue avec nous… Ça n’aurait pas fait une majorité mais cela aurait été beaucoup plus représentatif. Mais Monsieur Lutgen n’acceptera jamais rien de difficile… Pour ça, il faut être courageux. »
Ah ! la nostalgie du bourgeois pour le grand rassemblement des gens raisonnables contre le grand complot rouge ! Qu’un ancien allié naturel déserte la boutique, c’est le pire de tout.
Le reste de l’interview est un coup d’encensoir à Reynders, son amitié indéfectible pour le fiston adoré. Comme si Didjé ne préparait pas une excuse publique lorsque Charles Michel, tombé de haut, s’apercevra qu’il n’a été qu’une marionnette de la N-VA !
Le plus effrayant, c’est de voir dans quelles mains d’irresponsables nous tombons ! Tous les excités du MR se congratulant et serrant la main du Grand Homme, comme s’il était Napoléon au pont d’Arcole, quel spectacle ! Je suis saisi d’un pessimisme noir pour l’avenir. Ces imbéciles d’un seul coup ivres de bonheur face aux Flamands, drôlement plus intelligents ; plus calculateurs, plus froids… il y a de quoi avoir peur. Et Chastel président du MR !
On n’est plus au triomphe du petit Chastel à Charleroi face aux socialistes maffieux.
Pauvre Belgique !

12 octobre 2014

L’Harmaguédon au 16 !

Je n’ai pas l’habitude de commenter les notes que certains lecteurs apposent au bas de mes chroniques. Cette possibilité qui leur est offerte de s’exprimer compense la liberté que je prends d’écrire, sans que personne ne me contredise.
Je pourrais effacer des commentaires que j’estime non fondés ou injurieux. Je ne le fais pas, pour deux raisons. La première est la raison de Malebranche « un doute supérieur plane sur toute spéculation. ». Seuls les sots ne se trompent jamais.
La seconde tient à l’estime que j’ai du sens critique des lecteurs et à l’assurance que certaines notes se retournent contre leurs auteurs et les desservent plutôt qu’elles ne les servent.
Ils ne me tirent pas tous à la chevrotine. C’est ainsi qu’un lecteur me fait le plaisir de m’envoyer cordialement sa réflexion sur la différence entre « politicien » et « politicard ».
Un politique n’est pas un citoyen comme les autres. Ce n’est pas rien d’avoir été désigné pour dire à la place de tout le monde la conduite d’un pays, de pousser ou de freiner des lois selon lesquelles des citoyens seront bénéficiaires et d’autres déficitaires. Il y faut des scrupules, de l’honnêteté et une haute idée d’être « au service des citoyens » et non pas l’inverse.
Il nous faut bien considérer cette classe politique et faire un premier constat : elle est plutôt prospère dans l’océan de misère en passe de submerger cette société.
Cher lecteur, votre définition du politicien n’est pas la bonne. Lorsque vous écrivez « Un politicien, c'est un homme qui donne son temps et son argent à son pays. » Vous vous montrez trop idéaliste. Vous faites la distinction entre un politicien à qui vous attribuez des lettres de noblesse et le carriériste qui pratique le « métier » pour de l’argent et le confort.
Qui pourrait dire aujourd’hui en voyant le luxe, les moyens mis à leur service et les émoluments que leur octroie la collectivité, s’ils sont des politiciens ou des politicards ?
Ils sont probablement les deux à la fois. L’argent salit et le pouvoir corrompt. Il serait tout à fait impossible de se maintenir dans la politique selon vos critères : « diriger un pays coûte de l’argent ». Il suffit de mesurer le patrimoine de la plupart de nos dirigeants qui n’ont pratiquement jamais fait autre chose que de la politique, pour s’apercevoir du contraire.
Ce n’est tout de même pas rien qu’un Charles Michel ait pu faire des études d’avocat et jouer au ping-pong dans la propriété de son père, sachant que ce dernier n’a jamais fait que de la politique – à part un départ timide d’enseignant ! On pourrait citer le cas Reynders et de tant d’autres.
Vous en connaissez, vous, des hommes d’État qui se sont ruinés à notre service ? Sinon ceux qui se sont ruinés le jour où ils n’ont plus été élus ou qui ont été déchus de leur mandat par décision judiciaire et encore, parmi ces derniers, beaucoup ont été récupérés par les partis qui leur ont octroyé des postes lucratifs.
Non. Ils doivent tout à la politique et c’est la raison pour laquelle ils s’accrochent au pouvoir. C’est un travail qui leur procure une rente confortable, un salaire garanti.
Vous voulez qu’il n’en soit plus ainsi ? C’est simple. Il suffit de limiter leur « carrière » à deux mandats et empêcher les cumuls.
Le premier, voire l’unique ressort, de notre société est l’argent, comment trouver des altruistes, des désintéressés, des patriotes sincères ?
C’est une question essentielle. La démocratie n’a pas de solution. Elle est faussée par l’incroyable discours du libéralisme qui se veut l’exemple du « mode de vie » idéal !
Le « post » suivant est insultant. C’est un boomerang qui renvoie la connerie dont il me gratifie, à son auteur.

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J’ai été un témoin de la politique qui fut celle de François Perrin et celle de Jean Gol, et à d’autres circonstances, celle d’André Cools. Ce que j’en écris ne peut être taxé de ragots de seconde main, mais vécu et partagé par d’autres.
Ce que j’en conclus confirme plus qu’il n’infirme que la classe politique au pouvoir est, à bien des égards, absolument méprisable.
Une circonstance atténuante : les politiques reflètent l’état moral de la société. Celle-ci les oblige à être ce qu’ils sont, sous peine d’anonymat. Leur faute est dénoncée par Paul Valéry « Ils commencent par la faute qui les fit connaître ».

11 octobre 2014

Le MR, demandeur d’emplois.

C’est bien la première fois que Reynders est entraîné malgré lui dans un gouvernement dont il est bien trop fin politique pour savoir qu’il n’a pas beaucoup de chance d’aller jusqu’à la fin de la législature.
S’il en est arrivé à se réconcilier avec son rival immédiat, c’est bien qu’il ne peut pas faire autrement.
L’audace est payante au sein du MR. Charles Michel après avoir gaillardement renié tous ses anathèmes à l’égard de la N-VA impressionne les gros bras de son parti, même si cette politique est pratiquement suicidaire en cas d’échec.
On voit bien que ni la francophonie, ni le sentiment d’appartenance à une communauté n’a pas arrêté ce parti poussé à la faute aussi, si on peut dire, par les socialistes, qui ont évincé du gouvernement régional wallon un MR réellement demandeur d’emplois.

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Cette réconciliation entre le clan Michel et le clan Reynders a une autre conséquence, les amis de Didjé ont fondu comme beurre au soleil, jusqu’aux nominations des ministres libéraux. Est-ce une tactique ? Certains des « amis » de Didjé en sont. Son ennemie jurée est présidente du sénat. Il y a même une affiliée du MCC de Gérard Deprez ministre et qui va le narguer à chaque réunion interministérielle. Ce soir il faisait une pauvre figure à l’interview sur le plateau de RTL. On l’a déjà vu plus flambard ! Il va s’inventer souvent des missions à l’étranger, comme on le connaît.
Pour une fois, je suis d’accord avec Pascal Delwit, ce gouvernement est à la merci d’une saute d’humeur de Bart De Wever ou d’un prurit nationaliste des flamingants qui le composent.
Louis Michel le père du kamikaze doit être dans ses petits souliers, autant envoyer Charly faire le djihad en Irak.
On va bien voir à la première réforme ce qui va se passer. Si les travailleurs francophones sont dans la rue et que leurs homologues flamands bossent pendant ce temps, on se demande ce que Charles Michel, pressé par la N-VA, va faire. Il est capable de lacrymogéner les manifestants.
Par contre, comme le Belge est placide, consommateur compulsif et ne comprend rien à la politique, il pourrait très bien courber un peu plus l’échine. Encore un poil de naïveté supplémentaire, il pourrait aussi couper dans les salades libérales et croire aux grandes orgues des Michel pour la rédemption de la Belgique, par l’effort et le travail.
Mais c’est fort improbable. Il y a des limites à la connerie.
Avec les roquets qu’il a à ses chausses, Charly aura juste une petite minute de gloire à la séance de prestation de serment devant le roi.
Dès la semaine prochaine le tandem Di Rupo-Onkelinx va lui pourrir la vie.
Une seule remarque : J’ai toujours entendu dire que pour la paix entre les Régions, il convenait de réunir deux majorités pour diriger ce pays, celle de la Wallonie et celle de la Flandre. On a perdu 541 jours pour tenter de respecter cela lors de la législature précédente.
Voilà que cela n’est plus nécessaire et qu’un seul parti ultra minoritaire peut représenter une communauté. En poursuivant cet argument jusqu’à l’absurde, puisque les Flamands sont plus nombreux que les francophones, on pourrait envisager au Fédéral un futur gouvernement avec tous les partis flamands pour former une coalition linguistique homogène.
Charly a mis le doigt dans un engrenage dans lequel il pourrait passer en entier.
À la limite, on lui trouvera bien quelque chose de lucratif à l’étranger, comme Yves Leterme.
Il n’est pas peu fier d’entrer dans les manuels d’histoire en qualité de premier ministre. Il pourrait être aussi le traître Ganelon, deuxième du nom, vendant sa patrie aux riches marchands flamands.

10 octobre 2014

On n’est pas gâtés !

Ce gouvernement, pas encore sur les rails, n’a aucune chance de marquer un tournant dans la politique belge. Avec ce qui s’est dit, les propositions que les négociateurs ont laissé filtrer, ce sera une législature sans surprise, dans la ligne du gouvernement précédent, quoiqu’en dise Bart De Wever qui se croit fortiche en imposant la N-VA au lieu du PS !
Le programme Michel intègre complètement le programme européen de redressement des finances publiques et reste incantatoire sur la croissance et l’emploi. C’est-à-dire qu’il n’est pas innovant. C’est simplement la mise en ordre sur des normes économiques déjà dépassées, de la mise en compétition des travailleurs avec ceux du monde entier, pour le plus grand profit des amis de Charles Michel.
On aurait pu croire que la Belgique, un petit pays à l’économie insignifiante, pouvait être un laboratoire d’idées sur un thème jamais abordé : les relations entre le citoyen et le système.
Faut-il condamner le citoyen à se plier aux sautes d’humeur du système ou faut-il trouver une autre formule pour rendre au système sa véritable fonction qui est de servir le citoyen ?
Un gouvernement de droite n’a pas le choix. Il sert la finance, la grande industrie et la capacité de concurrence de celle-ci.
On ne saura jamais si Charles Michel aurait été capable de conduire une politique innovante, puisque celle qu’il va orchestrer est aussi vieille que le libéralisme.
Ce que Michel va rafler de notre pouvoir d’achat, de nos critères sociaux et la manière contractuelle de vivre notre citoyenneté, nous ne les récupérerons jamais, même si à ce gouvernement succède la « gauche », pour la simple raison que cette gauche-là, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, avec la politique libérale.
Donc, nous voilà sur le chemin du déclin. La plupart descendront la pente sans comprendre qu’on pouvait faire autre chose.
Le reste n’est qu’un amusement people orchestré par les médias.
On a eu droit à la séquence « émotion », avec des films et des photos de famille du hardi phénomène.
Charly jouant au tennis de table avec papa Louis, comme c’est émouvant. Manque dans cette séquence l’imposante maison, qu’on devine au milieu du vaste terrain, dont on ne voit qu’un coin borné par un mur avec des poiriers en espaliers.
Et Louis, père admirable, insufflant à ses fils l’amour de la patrie, le sens du devoir, etc.
Ce serait quand même fort de café que le père Louis tiendrait un discours contraire, alors que jusqu’à son pyjama de soie à l’âtre en pierre de l’Ourthe de son salon, c’est nous qui les lui avons offerts, fruit d’indemnités excessives, traitements et frais, depuis que le père a rencontré Jean Gol.
C’est dire le peu de reconnaissance qu’il aurait en se fichant de notre gueule !
Charles Michel traîne derrière lui de sacrés énergumènes qui en seront et qu’ont va devoir se farcir sur toutes les chaînes et sur toutes les radios. Et comme on les connaît déjà par cœur…

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Didier Reynders, le sycophante, le petit Chastel en président du MR, et les autres, vieilles ganaches ergotant et persiflant depuis dix ans et davantage, aux antennes de RTL et de la RTBF ! Bacquelaine le spécialiste du nombre de mandats, Denis Ducarme, prétentieux intarissable, Borsus habitué de l’Élysette, Christine Defraigne divette d’opérette liégeoise au Conseil communal, tous plus ou moins surpayés par la générosité exclusive d’une démocratie qu’ils façonnent à leur guise. Franchement on est sur quelle planète ?
Quatorze ministres et quatre secrétaires d’État, c’est beaucoup pour un gouvernement dont l’objectif premier est de faire des économies. Mais le moyen de faire autrement, quand il y a tant de monde à caser, tant d’appétits à satisfaire ! Et pas question de laisser le moindre cent dans un pot de solidarité, des revenus de prince dans un océan de misère, et pour quel fiasco !
Et dire que pour s’opposer à ça, il n’y a que le PS, qui dans le fond pense pareil et aurait fait de même à leur place, touche « son » fric au même tarif, et a amorcé l’attentat qui se prépare.
Ah ! on n’est pas gâtés.

9 octobre 2014

L’ULB en Copier/Déconner.

Le président du conseil d'administration de l'Université libre de Bruxelles (ULB), Alain Delchambre, a présenté sa démission.
Voilà le geste qui rétablit Monsieur Delchambre dans son honneur et que devrait méditer la plupart de nos hommes politiques qui s’honoreraient ainsi par cette démarche.
Après tout ce qu’on en a dit sur le sujet, les moqueries, les comparaisons malveillantes, dont j’ai pris ma part, il conviendrait maintenant de respecter cet homme et de cesser d’en faire le chef de file des épouvantails.
Prenant l’essentiel des responsabilités de ce plagiat, il devrait compléter son geste par le retrait de la sanction au malheureux nègre qui fit le discours à sa place.
Car enfin, il y a chez ce copieur une naïveté qui devrait inciter Monsieur Delchambre à de l’indulgence. Penser que même un discours cent fois oublié de Chirac le soit toujours à la cent-unième personne, dès lors qu’il a été publié, relève de l’inconscience.
Au passage, je relève que la presse qui a relaté ce mini-scandale a volontairement négligé d’appeler « nègre » la personne qui travaille à l’écriture d’un autre, comme les dictionnaires le mentionnent encore à la rubrique. C’est un signe de plus de la frilosité ambiante de nos plumes gagées dans les journaux, par peur d’employer certains mots. Cette prudence est aussi la crainte de nos peu courageux écrivains face à l’illettrisme montant. Cela donne un corollaire inattendu au manque d’instruction générale et au flux de l’imbécillité de nos marées antiracistes.
La vice-présidente du CA, Pascale Lathouwers, sera présidente par intérim. Le conseil déterminera dans les semaines à venir les modalités du processus de transition. J’ose espérer que cette estimable personne n’est pas Pascale Lathouwers, coiffeuse pour dame à Londerzeele, non pas que j’ostracise le métier de la coiffure, mais ravaler le CA de l’ULB à un salon de coiffure serait donner raison à ceux qui préconisent de remplacer les textes des anthologies, par des brèves de comptoir. Pour mettre un terme à cette homonymie, Madame Lathouwers devrait faire un petit communiqué, en prenant soin de le rédiger elle-même.

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Reste le sale coup pour l’ULB et le souvenir « amusé » (ce sont ceux qui restent le plus longtemps dans les mémoires) qu’en garderont ceux qui ont souri à l’information.
Là est la question.
Ce qui est éclairant des mœurs journalistiques, c’est le recoupement par plusieurs sources des conseils de la grande presse « Pourquoi ne pas avoir piqué les idées, même une partie du texte de Chirac, mais en changeant l’ordre des phrases et en ponctuant celles-ci de synonymes ? ».
Voilà qui donne une idée de l’originalité actuelle de la presse belge. Il est vrai que les Agences crachent de la copie qu’il faut adapter. Mais, on peut constater aussi que la presse belge découpe volontiers des textes de la presse française, tout en se gardant d’en décliner les sources.
Confidence pour confidence, c’est ce que font presque tous les blogueurs dont je suis, sauf que personne ne nous paie et que nous y ajoutons notre point de vue.
Tout l’art du boucher, c’est de jeter l’entrecôte sur la balance afin d’impressionner le client.
Et pour ce qui est de faire l’article, nous avons des champions.

8 octobre 2014

C’est fait !

Ils nous le jurent. Ils sont dans la dernière ligne droite. Pourvu que ce ne soit pas celle du grand prix du Japon et qu’une grue d’un kamikaze ne fasse pas des manœuvres au mauvais endroit.
On ne sait pas pourquoi, les journaux et l’opinion sont tellement friands de les voir au palais prêter le serment d’usage, que nos économistes se précipitent sur leurs calculettes pour faire une première estimation de la facture, sauf Callataÿ qui n’en est pas et qui fait la gueule !
Charles Michel est tout fringant. Papa doit siroter avec plaisir son whisky du soir. C’est quelque chose pour un vieux de voir son fils réussir, alors que lui n’a jamais été premier.
Car il sera premier le gamin, puisqu’il a joué un rôle central. Bon, c’était le seul parti francophone, c’était le moins que les autres le mettent en avant.
– Il est « capab »… le garçon, vous pensez, un avocat !
Il a senti une volonté très forte des autres. Son partenaire de parti qui voulait se tirer à une commission européenne, n’importe laquelle, tout pour ne pas en être, en est quand même. La volonté très forte de Didier Reynders est venue quand il ne pouvait plus faire autrement. Il sera vice-premier et aura un beau ministère, peut-être le même. Question voyage, il y a pris goût.
Ils ne sont pas encore en train de turbiner qu’on sait déjà que d’ici à 2020, les travailleurs qui n’ont pas 55 ans devront bosser jusqu’à 65 ans et ceux qui n’ont pas 50 ans en 2014, jusqu’à 67 ans !
Les contacts entre partenaires n’ont laissé aucun temps libre ce week-end. Il paraît que Charles est un grand bosseur. Madame, ces moments-ci ne le voit pas souvent. C’est la rançon de la gloire. Comment voulez parler d’amour à quelqu’un qui rentre à deux heures du matin et qui n’a pour tout sujet de conversation que le saut de l’index ?
Quand Charles a le nez dans ses papiers, c’est Reynders qui prend le relai pour affronter les journalistes. Il les appelle par leur nom, demande des nouvelles du petit dernier et s’inquiète de l’absence d’une coquine qui lui tirait les vers du nez.
C’est très charmant. Très convivial.

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Reynders a l’illusion dans ses speechs que c’est lui qui tire le coche au lieu des six chevaux des partis flamands. Puis le cocher sort de ses papiers et fouette l’attelage. Reynders retombe dans ses songeries. Dans ces mauvais moments, il pense à la catastrophe dans six mois, maximum, quand on s’apercevra que les Michel n’ont pas toutes leurs facultés mentales. Certes, Didier triomphera au MR, mais que sera devenu le cher mouvement réformateur ?
Ce qui est bon pour l’ego, les autres négociateurs n'ont pas voulu s'exprimer devant la presse. Seul Didier est habilité par dérogation spéciale.
Les autres n’ont pas fini avec lui.
Dans les jours qui viennent, la presse va camper devant le 16. Pourvu qu’il ne fasse pas trop mauvais. Presque tout le monde vient de l’ULB, le copier/coller va aller bon train. Les fautes d’orthographe seront mises sur le compte de la précipitation.
On aura pour deux dimanches à l’avance de Controverses et de Mise au point.
Le prochain débat se fera autour de la remise au travail d’intérêt général des chômeurs volontaires. Avis à Elio et Laurette futurs chômeurs fédéraux. C’est le moment de se rendre utile.
Tout aurait pu attendre encore quinze jours de palabres délicieuses. Mais Bart De Wever est attendu à Pékin. Voilà qui commence fort : même pas encore formé, le gouvernement passe par l’agenda du bourgmestre d’Anvers !
Une petite dernière : dans le cadre des restrictions budgétaires, si Charly fonctionne la semaine prochaine, est-ce que Di Rupo sera payé jusqu’à la fin du mois pour son intérim ?
Voilà qui n’a l’air de rien, mais avec les ministres et les chefs de cabinet en doublon, ces quinze jours qui viennent pourraient frôler le demi million de dépenses inutiles.

7 octobre 2014

La gauche, ce cadavre à la renverse.

Autant on sent la fracture se préciser entre les socialistes pro-gouvernementaux et les autres hostiles au blairisme de François Hollande, autant en Belgique, il n’y a aucune divergence au sein des ministres socialistes du gouvernement Di Rupo en voie de terminer les affaires courantes, le bureau du PS et les militants, sauf à Charleroi où ils se font la malle par paquets, surtout à la FGTB locale.
Tous blairistes nos ex partageux, y compris les dirigeants de la FGTB qui doivent obligatoirement passer par la carte du PS, s’ils veulent avoir la moindre chance d’accéder au fauteuil d’Anne Demelenne. Celle-ci quitte le syndicat couverte de roses rouges de Laurette Onkelinx et le soulagement des militants de base qui ont eu le sentiment de n’avoir plus la parole sous son mandat, comme si le suivant allait faire mieux !
En France, le malaise est apparent dans l’appareil du PS. Les frondeurs portent des noms connus, outre la centaine de députés qui ont traîné les pieds au vote de confiance, Martine Aubry, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, etc.
Le prochain congrès du PS français verra les blairistes affronter des élus pris entre la peur de perdre leurs mandats en torpillant le PS et le souci de respecter leurs électeurs qui voient filer les protections sociales de toute nature vers les oubliettes du système.
Au contraire le blairisme de Di Rupo ne dérange personne, il rassure tous les mandataires qui espèrent que la direction suédoise du prochain gouvernement jettera l’éponge assez vite et que se constituera au milieu de cette législature, quelque chose qui ressemblera à ce qui s’achève.
Di Rupo et Onkelinx vont se refaire une virginité dans l’opposition. C’est ce qui peut leur arriver de mieux pour se préparer à remonter sur le ring.
Dans cet ordre d’idée, il faudra que le PS et la FGTB jouent un jeu délicat de protestations « mesurées », pour cela ils auront besoin de la complicité du syndicat chrétien et de la passivité des travailleurs que l’on dépouille peu à peu de leurs avantages et des chômeurs que l’on étouffe savamment pour ne pas qu’ils crient.
Il ne faudra pas s’attendre à ce que le beau monde qui sort de service, descende dans la rue, d’autant que la Région est sous protectorat PS avec Magnette à sa direction.
Une fois de plus, c’est donc vers la France que les non-blairistes devront se tourner pour évaluer les chances qu’ils auraient de contester la ligne social-libérale du tandem Di Rupo-Onkelinx.
Est en jeu la politique du Boulevard de l’Empereur, siège du PS, où se collationne les idées pour une théorie d'un libéralisme de gauche, exaltant l’esprit d’entreprise de nos industriels, dure envers les chômeurs et plus vigilante que jamais à l'égard des petits partis à sa gauche, tandis qu’elle devient laxiste envers la N-VA devenue fréquentable.

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C’est ce qui s’appelle la politique caméléon : un œil sur les sondages et l’autre sur l’avantage d’être libéral quand on gagne au minimum, plus de dix mille euros par mois, tout cela au gré d’une opinion molle qui réalise au moins six mois plus tard après chaque coup de bambou.
Le PS a oublié que si le monde du travail a lié son destin au monde capitaliste, c’était à la condition de progresser. Il n’a jamais été question de payer les crises et les erreurs comme si les travailleurs avaient été, au même titre que les autres, les grands profiteurs des années de prospérité.
Le défi pour le PS c’est de poursuivre son blairisme avec le moins possible de déchets de ses militants écœurés de cette mue idéologique hors Congrès, encore qu’un Congrès en Belgique à la sauce Di Rupo, n’est qu’une chambre d’entérinement.
L’événement qui pourrait être un détonateur est la Loi Di Rupo sur l’exclusion des chômeurs qui va bouleverser les normes et faire passer des milliers de jeunes du chômage au CPAS, sur le temps que les exclusions dans la catégorie 40/50 ans iront s’accélérant.
Le social-libéralisme du PS dans l’opposition, irait-il jusqu’à dénoncer cette nouvelle atteinte aux plus pauvres d’entre nous en imputant ce désastre à la droite et au futur gouvernement Michel ?
Le retournement de veste et le cynisme complet font partie de la real-politique d’un PS qui se fie au manque de mémoire de ses adhérents. Le gouvernement Di Rupo n’a-t-il pas multiplié les cadeaux aux entreprises, en rognant sur le pouvoir d'achat des travailleurs et des retraités ?
Ces temps troublés verront-ils le pays virer à la démocratie américaine : deux partis, plus ou moins avec la même politique sous deux étiquettes différentes, élisant un premier ministre aux ordres des banques et des industries, sous les regards de plus en plus effacés d’un roi élevant sa famille sous la cloche géante des serres de Laeken ?
À moins que De Wever, à l’affut, n’attende que la fin de la kamikaze, pour ressortir son air favori de la Flandre indépendante ?

6 octobre 2014

Gérard, fais-nous rire !.

Pour trouver, ils doivent trouver. Le duo d’enfer Magnette et Marcourt hésitent. Entre 650 millions et 1 milliard 2. À la Région c’est le branle-bas et pas le branle-moi, comme auraient tendance à écrire les intellectuels de l’ULB, depuis qu’on surveille leur copié/collé et qu’ils sont livrés à eux-mêmes.
La réponse de Magnette à un journaliste est imparable « Nous allons boucher une partie du déficit sans taxer davantage et sans rogner dans les acquis sociaux ». Bon d’accord.
L’autre partie, le solde, sera reporté sur l’exercice suivant.
Pratique, vite fait et inodore.
La procrastination en politique s’appelle : refiler la patate chaude. Pourquoi reporter ? Aurait-il l’intention de démissionner à la fin de l’exercice?
Si on trouve 650 millions sans toucher à rien, pourquoi ne l’a-t-on pas fait avant ?
Question subsidiaire : combien économiserait-on si on diminuait leurs indemnités de 50 % et les cachetons de leurs cumuls réduits à l’euro symbolique, ce qui leur ferait quand même encore un bon matelas, fort supérieur au salaire d’un bon ouvrier qualifié ? Autrement dit, si on s’arrangeait pour couper en deux les frais et salaires de fonctionnement à l’Élysette namuroise ?
Vous avez confiance, dans cette équipe ?

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Ceux qui critiquent sans cotiser dans un parti « reconnu », leurs avis ne comptent pas. L’excessif est insignifiant proclamait jadis Marc Eyskens.
Et l’opinion en Wallonie, alors ? Elle serait en tout point celle des partis, si bien que l’eau qui augmente, les taxes qui plombent les salaires, etc. seraient des mesures voulues par l’électeur ?
L’opinion, sait-on vraiment où elle en est ?
Curieux, le milieu que fréquente mon insignifiance est drôlement monté contre le tandem que vous savez. J’ai beau me déplacer de milieu en milieu, l’opinion est pareillement remontée.
Mais alors, dans quel paquet faut-il aller chercher le milieu qui dit du bien de nos deux phénomènes ?
On n’en connaît qu’un : la presse !
Le principe de la neutralité en Belgique consiste à ne dire jamais du mal des partis au pouvoir. Comme du Fédéral au Régional, ils sont tous casés, excepté Écolo, on pourrait traduire cette neutralité de la presse par l’axiome suivant « Le parti écolo a l’opinion insignifiante ».
Voilà qui ne blessera pas grand monde.
Vous savez ce qui manque en Wallonie ?
C’est Gérard Deprez ! Ah !... l’opinion de Gérard. Rien qu’à le regarder remuer les lèvres, on sait que ce qu’il va dire sera la vérité du jour. Ce serait admirable, s’il n’y avait pas le lendemain une autre vérité contraire à la sienne.
Mais c’est égal, avec lui, on rigolait bien.
Gérard si tu nous entends, reviens en Wallonie !
De toute manière, tu ne vas à Strasbourg que pour justifier de tes indemnités aux yeux des quinze ou seize affiliés qui restent au Mouvement des citoyens pour le changement (MCC) que tu as fondé dans l’intention de ne rien changer. La preuve vingt ans plus tard, tu en es toujours le président.
Allez, quoi, ne te fais pas prier.
Tu pourras cumuler comme les autres, malgré les décrets.
Remonte en scène, viens reprendre Britannicus au Troca des mains de Borsus. L’homme de Didier n’y convainc pas. Fais-nous rire !
Ne laisse pas Magnette et Marcourt nous pourrir seuls la vie, reviens nous la pourrir aussi.

5 octobre 2014

Une Suédoise américaine.

Rigolez pas. C’est très sérieux. Au cœur de la politique belge, je vous entraîne. Tout ce qu’on vous a raconté sur le mal de chien qu’ils se donnent pour savoir tout sur Virton ou Aywaille, c’était du bourrage de crâne. Comment nous allons être privés d’électricité, ils s’en tapent… Ils travaillent sous licence, mi-Silicon Valley, mi-Shale Gas. C’est idiot, tout le parlement vit à l’heure américaine depuis si longtemps que nous ne nous en étions pas aperçus !
Di Rupo va passer le flambeau à Michel, il est donc capital que le nouveau puise aux sources de l’ancien.
Ce qui compte ne se passe évidemment pas en Belgique. Il faut traverser l’Atlantique et tomber sur Big Apple, 11, Wall Street qui fait triangle avec le siège du NYSE au 18, Broad Street, dans le quartier financier du sud de Manhattan.
European policy has for too long been made by Marxists, disait justement the prostitute in Greenwich Village en clippant ses bas à la gaine, après avoir Play a cannibal for 100 $.
Nos diplomates n’ignorent pas que la politique se fait autant behind the bar in guest room, qu’à la corbeille.
On croit l’amerloque fervent à notre chevet, erreur ! Même le vieux beau en nœud pap est inconnu parmi les émigrés italiens qui forment une plus grande communauté à NY qu’à Rome ! Heureusement qu’il a troqué à la boutonnière, l’insigne du PS pour un drapeau avec nos trois couleurs, parce qu’à Smart City, on ne rigole pas avec « Communists ».
Hors nos labours et nos fermes du Condroz, vous aurez compris que le PS passe pour de la rigolade. Le businessman de Madison square ne situe pas bien la Belgique.
À propos : la Bourse de New York reculait légèrement peu après l'ouverture mardi à l'orée d'une séance s'annonçant volatile, dans un marché digérant une nouvelle salve d'indicateurs: le Dow Jones perdait 0,07% et le Nasdaq 0,10%.
CM (Charles Michel) n’a pas à s’affoler, vers 13H50 GMT, le Dow Jones reculait de 11,66 points à 17.059,56 points et le Nasdaq de 4,35 points à 4.501,50 points.
L'indice s’est tout de même élargi S&P 500 lâchait 0,10%, soit 1,89 point, à 1.975,91 points.
Ce n’est pas Élio qui dirait le contraire.
C'est la volatilité qui prend de l'ampleur à l'occasion de la fin du trimestre. Alors que les dernières séances ont été particulièrement erratiques, avec des indices évoluant en yo-yo d'un jour à l'autre, les gestionnaires de portefeuille en profitent pour rééquilibrer leurs positions.

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Tout ça est nouveau pour Charly. Quand il aura fait antichambre deux ou trois fois à la Maison Blanche pour rendre compte de l’état de nos F16 et qu’il se sera entretenu avec le Président sur la situation de l’Europe, il aura pris assez d’assurance pour tenir la dragée haute à Jan Jambon. Il sera auréolé du prestige d’avoir été là-bas, juste après la visite aux courtiers qui fréquentent la société Case-Shiller pour l’enquête de Standard & Poor's.
Charly pourra tenir son premier conseil des ministres au 16 rue de la Loi et parler de ce qui pourrait être un désastre pour notre économie par effet boule de neige : un repli de l'activité économique de la région de Chicago en septembre, par exemple.
Dans les milieux populaires, on ne se rend pas compte de l’importance des USA sur le pain disponible pour nos masses oisives et incultes.
Reynders qui ne veut pas décrocher, pourra estomaquer les Flamands à la suite des propos de son chef de file. Mardi, les indices américains étaient aussi aidés, à l'instar de la Bourse parisienne, par un renforcement des attentes d'un coup de pouce supplémentaire de la Banque centrale européenne après l'annonce d'un nouveau ralentissement de l'inflation en septembre dans la zone euro, à 0,3%.
D’après eux, les chômeurs sont comme des pinçons au nid que nos admirables nourrissent quand ils ouvrent le bec ! Comment voulez-vous qu’on leur fourre dedans le hamburger sauveur si le marché obligataire évolue en légère baisse ?
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progresse à 2,495% contre 2,491% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,182% contre 3,180% la veille, mais cela ne concerne que Charles, Didier, Karel De Gucht et quelques autres, qu’on ne rencontre habituellement pas, dans nos villes dégradées par la crise.
L’ennui, les tags, et les merdes des chiens sur les trottoirs, c’est pour nous.
Yankee Doodle went to town
A-riding on a pony,
Stuck a feather in his cap
And called it macaroni'.
…pas si idiot que ça !...

4 octobre 2014

Moscovici non crédible.

Que les rosés ne s’affolent pas, l’Européen ordinaire ne l’est pas non plus
Ce n’est pas de sa faute mais de ceux qui manipulent la démocratie à leur aise, le citoyen est fort peu mis à contribution pour donner son avis sur ce qui le concerne tous les jours.
Il a voté pour la désignation de son candidat à l’Europe, à la suite de quoi on ne lui demande plus rien. La désignation des Commissaires et du président lui échappe, la politique même de l’Europe est à peine débattue à Strasbourg. C’est le parlementaire européen qui prend le relais, lui-même en décrochage par la suite. La démocratie ? On délègue puis on part à la pêche cinq ans.
L’équipe Juncker est essentiellement formée par les candidats désignés par les partis au pouvoir des États membres. Juncker lui-même est un compromis entre Madame Merkel, François Hollande et David Cameron. À la suite du dosage des partis regroupés dans des groupes, on assiste à des accords du type « si tu me laisses tranquille pour mon candidat, je serai gentil avec le tien ».
Mais voilà que des États ont déposé leurs candidats comme des enfants abandonnés jadis aux portes des églises.
C’est tellement compliqué de faire un gouvernement européen avec un ensemble aussi disparate de commissaires, que Barroso a été réélu en son temps, rien que pour cette raison.
Les auditions de plusieurs membres de l'équipe Juncker se sont terminées par un désaveu à peine déguisé des parlementaires européens. C’est le cas de l’Espagnol Canete et du Français Moscovici. C’était si tendu que Juncker a prévu une réunion de crise mardi pour tenter de dénouer un bide probable lors du vote d'investiture de l'exécutif prévu le 22 octobre.
Nous regardons placidement ces turbulences comme si elles ne nous concernaient pas. Or, elles nous concernent au premier degré, le financement de tout ce cirque, c’est nous. Les directives européennes qui en découlent touchent jusqu’à notre manière de vivre et notre porte-monnaie, il va de soi.

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On se souvient de la propagande pour l’Europe jusque dans les petites classes de l’école primaire avec le soutien des partis. C’était avant le gros plouf de la crise de 2008. Depuis, plus de propagande, rien que des témoignages des exaltés de l’idée européenne d’avant qui espèrent nous masquer la réalité d’aujourd’hui.
On comprend que dans ce foutoir, Marine Le Pen avance comme dans du beurre. Cependant, elle n’est pas gênée, tout en tapant tant qu’elle peut sur l’Europe, d’organiser ses fins de mois avec l’argent qu’elle retire de son mandat de parlementaire européen, comme son père, du reste.
Voilà l’Europe bien mal en point, avec ses ennemis extérieurs et intérieurs, ses compromissions et ses bidouillages, avec la réputation de jeter l’argent par les fenêtres et de surpayer ses fonctionnaires dans un espace européen où des pans entiers de la population tombent dans la misère.
Il est vrai que le candidat espagnol fleure bon la combine, Miguel Arias Canete, désigné pour le portefeuille de l'Energie et du Climat, a des participations de famille dans le secteur pétrolier. Sa déclaration du patrimoine n’était pas correcte et, pour tout dire, il n’inspire confiance qu’aux membres de son parti, le PPE.
Jeudi, l'audition du Français Pierre Moscovici s'est transformée en débâcle, avec un portrait de la France réalisé en filigrane de celui de son candidat.
Le socialisme n’a plus la cote en Europe, alors que ses partis ont cru qu’en faisant allégeance au système libéral, la droite les considérerait comme des leurs, et que l’électeur socialiste, bon enfant, n’y verrait pas malice.
Il faut croire que les déclarations solennelles d’une social-démocratie libérale au cœur des leaders socialistes européens n’étaient pas suffisantes.

3 octobre 2014

L’incident est clos !...

On a beau conquérir tous les diplômes, comme on prend d’assaut une forteresse, même si au départ le liquide amniotique était déjà, membrane comprise, étiqueté dans le magazine Forbes, on peut très bien parallèlement être un beau con.
On a vu des plus brillants spécimens de la race académique incapables de ficher un clou dans un mur. Voilà pour la maladresse physique, accessoire pour beaucoup. On pourrait même prétendre que cette lacune rehausse l’autre versant : celui de l’intelligence pure. On peut ainsi se gausser d’un grand intellectuel qui n’est pas capable de remplacer un joint de robinet, quand c’est pour relever ses brillantes qualités intellectuelles. Par contraste, elles en brilleront davantage.
L’impardonnable, c’est lorsque le brillant sujet, après avoir triomphé dans toutes les facultés de Berkeley à l’ULB, fait preuve d’au moins deux lacunes.
La première de ne pas écrire ses discours et corollairement de ne pas voir le plagiat de son nègre ; la seconde, d’avoir le réflexe mauvais et de licencier le malheureux pour faute grave.
Le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy a été l’objet de nombreuses critiques. Il n’a pas, pour autant, valu le licenciement d’Henri Guaino, sa plume, pour l’avoir écrit. Sarko ne s’est jamais défaussé sur son nègre. Delchambre devrait en prendre de la graine. Une remontrance en privé eût suffi. Quant à lui, il pouvait prétendre n’avoir lu ce plagiat manifeste que quelques instants avant de monter à la tribune et tout fût dit. Parce que s’il a lu et corrigé ce texte, ce n’est pas tant accablant pour celui qui l’a écrit, que pour lui.
C’est une honte permanente que nos hommes politiques partagent avec nos gazetiers qui les admirent. Comment peut-on féliciter un homme pour un discours qu’il n’a pas écrit et, le sachant, tresser des couronnes de laurier dans les journaux, à son esprit « remarquable » ?
Leurs thuriféraires auront beau dire que si le discours a été écrit par un autre, il a été pensé par le grand homme. Dans le cas de Delchambre, il serait alors une réplique intellectuelle de Chirac !
On peut en imposer aux tribunes, gloser sur tout sans connaître rien, recevoir des toges d’honneur, des salamalecs et des marques de respect de confrères, mais on détesterait qu’un subalterne en ait sa part.
On se pare de la pensée d’un autre ! Ce n’est pas joli.

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Cette pratique détestable du discours prémâché n’était pratiquée qu’en politique. Tout au plus, les Académiciens de tout bord écrivent un texte qu’on aménage et que des grammairiens peaufinent. Avec les blablas de Delchambre à l’ULB on sait maintenant que le genre copié/collé se répand partout.
Comme on dit dans la pub « Pourquoi j’irais me décarcasser à les cueillir là-haut, si un autre me les apporte ! ».
Étendre le principe aux profs, après les étudiants, ça ne s’était encore jamais fait.
Autrement dit, on ne sait plus qui on a devant soi, si c’est une fabrication, un robot bien rôdé, un scientifique qui regrette de n’avoir pas fait les lettres et qui se pique d’un verni qu’il n’a pas ou un vulgaire escroc qui a acheté ses diplômes pour dix kopeks sur le marché Minski de Saint-Pétersbourg !
Delchambre est sans doute un brillant mathématicien, mais comme orateur, ce n’est pas Cicéron. Et alors ? Une réputation d’honnête homme, c’est quand même quelque chose !
Il doit être très occupé. Enseignant dans trois ou quatre facultés à la fois, président du conseil d’administration à Bruxelles, il aurait cependant intérêt à consacrer un peu de son temps à lire (je n’oserais écrire « relire » dans son cas) « Les caractères » de La Bruyère, surtout le passage où il écrit, sans nul besoin d’un secrétaire pour lui tenir la plume « Se faire valoir par des choses qui ne dépendent point des autres, mais de soi-seul ou renoncer à se faire valoir. »

2 octobre 2014

Relaxation !

Vous me direz que le gouvernement n’est pas responsable de la perte de glace en Antarctique due au réchauffement climatique, et que ce phénomène qui a produit une baisse locale de la gravité de la Terre, ne lui est pas imputable.
Il n’était pas là en 1968, lorsqu’on a mis en marche la première centrale atomique sans se demander comment on allait la détruire après usage.
L’Europe, telle qu’elle se définit et que nos hommes politiques passés ont voulue, ne peut plus être contestée par ceux qui dirigent le pays de nos jours. Ce n’est quand même pas de leur faute si des ordonnances font force de loi, et que les Commissaires chargés de les faire respecter sont au-dessus de nos ministres.
Le libéralisme fait la pluie et le beau temps sur les économies de la planète. À moins d’une révolution, nos ministres des finances doivent équilibrer les comptes sur le modèle existant. À défaut de pouvoir sortir des règles, il faut les appliquer. Tous les ministres des finances le font. On ne peut pas leur reprocher de satisfaire aux normes d’un système mondialement employé. Vous en connaissez, vous, une majorité qui tournerait le dos à Wall Street ?
Les pays occidentaux sont parmi les plus pollueurs au monde et la Belgique n’est pas la dernière. Il est hors de question de pratiquer des normes trop sévère d’antipollution, cela désavantagerait nos entreprises et contribuerait à augmenter le chômage. Ce n’est tout de même pas la faute des ministres des industries et de l’écologie de ne pas appliquer, sinon en traînant des pieds, des mesures que ne prennent pas nos voisins !
Puisque la dette, la conjoncture et un mouvement de redressement se liguent contre l’idée de renforcer l’aide aux plus démunis et qu’au contraire la tendance dans tous les pays endettés est de serrer la ceinture des plus pauvres, reprocher à un ministre libéral d’accroître la disparité entre les riches consommateurs et les autres, c’est contraire à ce qui se fait. Vous avez déjà vu un libéral sabré dans le libéralisme pour donner du pain à ses compatriotes ? Ce serait le contraire de ce que recommande la libre entreprise.
Puisque les gens ne lisent plus et que l’illettrisme augmente, il serait vain de lutter contre le déferlement de l’ignorance. Un ministre de la culture doit veiller à ce que le degré d’attention limité de la population trouve au moins une culture adaptée, si faible soit-elle. Comment peut-on dans ces conditions faire grief à un ministre de son manque d’intérêt pour une culture classique à l’ambition élevée, en privilégiant les feuilletons télés et les bandes dessinées, niveau zéro ? Madame Fadila Laanan n’a-t-elle pas été en ce sens un grand ministre ?
En fonction de toutes les contraintes politiques, économiques, culturelles, environnementales, comment oserait-on reprocher quoi que ce soit à ceux que nous avons élus pour certaines fonctions, même s’ils ne les accomplissaient pas ? Serait-ce de leur faute ? Soit ils n’étaient pas nés, soit cela les dépasse, soit ils sont dans un camp qui ne s’y prête pas, soit ils n’ont plus l’autorité nécessaire.

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Alors une question :
À QUOI SERVENT-ILS ?
Certains populistes disent qu’ils ne servent à rien.
Je ne suis pas de cet avis.
Ils ont au contraire une signification. Ils servent à nous faire croire qu’ils sont utiles ! D’abord pour eux-mêmes, ce que personne ne conteste, et puis ils nous anesthésient, ce qui est le plus important et leur raison d’être.
Où ce n’est vraiment pas de leur faute, c’est quand nous entrons si facilement dans leurs combines et que nous n’avons pas encore trouvé le moyen de nous passer d’eux !
Pourtant, ils ont de moins en moins d’importance. Il y a dorénavant les automatismes mondiaux plus puissants que les États et les grands affairistes, plus puissants que les automatismes mondiaux.
Comment voulez-vous que Charles Michel et Didier Reynders arrêtent ce courant de leurs seuls petits bras, lors même qu’ils n’en ont jamais eu la volonté ?
C’est comme si on leur demandait de traquer l’orpailleur en Guyane qui verse du cyanure dans l’eau pure de la forêt primaire, sous prétexte que ça fait du tort à la planète. Alors que l’autre Du Con à Uccle voit son herbe jaunie des pollutions de la cheminée du voisin, en tondant les trois cents mètres de sa pelouse, et qu’il avoue son impuissance à arrêter ce désastre local.

1 octobre 2014

Situation immobile au MR.

Reynders a beaucoup vieilli, il était plus féroce avant. Si la nouvelle combine décrite par les gazettes pour calmer les egos délicats est exacte, « Didjé » se contenterait d’un poste de vice-premier, à condition que Charles Michel dégage de la présidence du MR. Di Rupo avait son faire-valoir en la personne de Magnette, Michel aura le petit Chastel de Charleroi, président ff du MR.
Chastel, évidemment, c’est l’homme de Reynders. C’est sa poupée gonflable, sa chose. Cependant, il n’est pas dit dans un parti où les trahisons ne sont pas rares, que le petit Chastel ne dore la pilule vu qu’il est pharmacien à son patron Reynders, pour gagner le clan Michel mezzo voce, comme jadis le fit Gérard Deprez.
C’est que le service est rude chez les Reynders.
Le bien le plus précieux de ministre des affaires éventuellement étrangères, c’est sa notoriété. Sa personne est une référence. Il arrive, on s’incline. Il parle, on admire. C’est comme ça et personne n’y peut rien. C’est comme un vieil auteur, habitué de Gallimard. Il ne passe pas par les comités de lecture, son tapuscrit va directement à l’impression. Cet auteur heureux écrirait sur deux cents pages exclusivement le mot « caca » qu’on ne s’en apercevrait qu’à la livraison en librairie.
Reynders, c’est pareil. Il est en route pour le Goncourt du long parcours dans les grands emplois de la politique belge. C’est un artiste qui ne s’est pas fait. Ce sont les autres, le public, la presse, les dévoués, qui se sont ingéniés à en faire ce beau phénix qui construit sa fortune sur notre dos, sans que nous puissions détacher notre regard de ce personnage. C’est la réplique belge de Sarkozy. S’il me lit, il sera content de cette comparaison.
On comprend que Charles Michel s’en méfie. Lui, c’est autre chose. Il doit tout à papa. Sans cet amour du père au fils, Charles besognerait dans un cabinet d’avocat à se farcir les prodéos, sa femme s’approvisionnerait chez Aldi et son loyer prendrait la moitié de son salaire.
Lui seul sait combien il doit à l’ancêtre, le vieux toujours actif à racler les fonds de tiroirs, tirant de l’Europe les revenus qui rassurent, au souvenir des jours obscurs avant la rencontre éblouissante de Jean Gol, alors qu’il était petit professeur et que sa femme reprisait ses chaussettes. .
Charles, thésaurisant l’essentiel dans la présence redondante, cette façon de faire de la politique n’est ni nouvelle, ni spécifique au libre commerce. Cela tient à l’épicerie familiale. Les anchois des Tropiques, c’est lui. Le don lui est venu du père. Les socialistes en jouent aussi.

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Le drame, cette politique là peut être faite par tout le monde ! Être pour la libre entreprise, jouer le royaume et la carte royale, parler d’unité, approuver en tout les règles internationales (ce qui n’empêche pas d’être en délicatesse avec les Droits de l’Homme), s’effaroucher des menaces terroristes tout en se proclamant défenseur des religions, etc. ce n’est pas une politique, c’est une manière d’accumuler des tickets au self-service du Parlement.
Le Belge ne paie pas ces gens-là pour leur permettre de se faire une assurance vie en or.
Reynders et Michel sont les orfèvres du constat. Ils suivent les courbes, mêlent de la statistique à leur bon beurre. Ils ne sont pas sots. Ils voient venir le mur. Mais ils n’ont pas de recettes, pas de plans. Ils espèrent le sursis en freinant les dépenses des gens qui ne peuvent pas se défendre. Ils rassurent les autres en leur prédisant un grand avenir. C’est tout.
Les Flamands sont les alliés qui leur conviennent. Au moins, avec eux, depuis la séparation linguistique, même si Verhofstadt est toujours populaire en Wallonie, ce n’est pas lui qui ravira la popularité des libéraux francophones. Ce n’est pas comme avec Reynders. Charles compte la coutellerie sur la table quand il est à un dîner avec lui. Il ne tourne jamais le dos à son camarade. C’est épuisant d’être sans cesse sur le qui-vive !
Kris Peeters n’est dangereux qu’en Flandre avec les siens. Comme tous les universitaires flamands qui s’essaient au français, il n’a jamais rien compris aux subjonctifs.
Pour le duo Michel-Reynders se sont les partenaires flamands qui pousseront les réformes impopulaires à leur place. La manœuvre consistera à faire croire à l’opinion que le méchant s’appelle Jean ou Jan Jambon, de la N-VA.
Voilà la politique belge. Son niveau exceptionnellement bas est cependant apprécié par les journaux. On se demande où les patrons de presse vont chercher leur personnel ?
Il est vrai que les temps sont durs et qu’il faut bien manger.